Vous vous demandiez pourquoi J.K. Rowling préférait participer à la création d'un reboot d'Harry Potter en série pour HBO Max plutôt que d'aider à l'adaptation cinématographique de la pièce de théâtre L'Enfant Maudit ? La réponse semble finalement simple : elle ne s'entend plus avec Emma Watson (Hermione) ou encore Daniel Radcliffe (Harry) et n'apparait plus ouverte à l'idée de travailler avec eux.
En cause ? Depuis quelques années maintenant, l'autrice se retrouve au centre de différentes polémiques en raison de ses déclarations vis-à-vis des personnes transgenres. Mettant en avant son expérience personnelle (elle a été, par le passé, victime de violences conjugales), elle assure soutenir la communauté LGBTQ+, mais refuse d'admettre qu'une personne née de sexe masculin puisse se considérer de sexe féminin, prétextant une sorte de mansplanning et la crainte de voir des personnes malintentionnées profiter de la situation (des hommes se faisant passer pour des femmes afin de profiter de leurs espaces privés).
De même, elle lutte contre les associations et les organismes qui accompagnent les enfants / adolescents au moment de leur transition (notamment hormonale et / ou chirurgicale), arguant qu'ils seraient trop jeunes pour de tels changements qui, à terme, pourraient avoir des conséquences catastrophiques. Des points de vue qu'elle partage avec véhémence sur ses réseaux sociaux, et qui vont à l'encontre des valeurs des comédiens de la saga cinématographique Harry Potter. Ces dernières années, Emma Watson, Daniel Radcliffe ou encore Rupert Grint sont tous montés au créneau pour défendre les personnes transgenres et militer pour leurs droits, se dissociant ainsi de l'autrice.
Or, cette semaine, le National Health Service Britannique a dévoilé un rapport indépendant commandé à la médecin Hilary Cass au sujet de ces services offerts auprès d'une si jeune population. Et selon les observations de la pédiatre, qui a travaillé 4 longues années sur le dossier, une amélioration de la prise en charge et des règles serait nécessaire, tant il ne serait pas encore possible de juger des impacts psychologiques et physiques de telles interventions à long terme.
Et forcément, confortée par celui-ci, J.K. Rowling ne s'est pas privée de partager le rapport sur Twitter et de pousser un coup de gueule à l'encontre de ceux qui ne vont pas dans son sens. "Je me doute que ces conclusions vont apparaître comme un tremblement de terre auprès de tous ceux qui ont chassé et diabolisé les lanceurs d'alerte, accusés d'être des bigots et transphobes, mais tenter de discréditer le travail d'Hilary Cass ne serait pas seulement malhonnête, ce serait également malveillant", a-t-elle balancé dans un long thread.
"Si j'apparais en colère, c'est parce que je le suis terriblement. En lisant ce rapport ce matin, ma colère n'a fait que grimper. Des enfants ont été blessés de façon irréversible, des milliers de personnes en sont complices. Pas simplement des médecins, mais aussi des célébrités à la langue bien pendue. (...) Les conséquences de ce scandale s'étendront sur des décennies", a-t-elle ajouté.
J.K. Rowling l'assure, elle recevrait aujourd'hui de nombreux témoignages de personnes, passées par une transition, qui regretteraient ce choix, source de douleurs quotidiennes et de souffrances. Aussi, après avoir vu un internaute profiter de son coup de gueule pour la soutenir et déclarer, "J'attends maintenant que Dan et Emma s'excusent auprès de toi publiquement. Je me doute que vous pourrez les pardonner", l'autrice a fait une mise au point glaciale.
"Ne soyez assuré de rien, j'en ai peur, a-t-elle écrit. Des célébrités qui se sont ralliées à un mouvement qui a pour but d'éroder les droits des femmes durement acquis et qui ont utilisé leurs plateformes pour encourager de telles transitions chez les mineurs peuvent garder leurs excuses pour les personnes détransitionnées laissées traumatisées, et pour ces femmes vulnérables soumises à des espaces publics mixtes".
À ce jour, les comédiens concernés n'ont pas réagi à cette attaque.