Un peu plus d'un an après la fin du procès qui opposait Johnny Depp à Amber Heard en Virginie (USA), et qui a notamment vu l'actrice d'Aquaman être condamnée à une amende de 10 millions de dollars pour dommages et intérêts compensatoires, mais également à une amende de 5 millions de dollars pour dommages punitifs, reconnue coupable de diffamation envers la star de Pirates des Caraïbes à travers trois déclarations considérées comme "fausses" et imaginées avec "une réelle malveillance", Netflix a décidé de revenir sur cette affaire.
Ce mercredi 16 août, la plateforme de streaming a mis en ligne les 3 épisodes de Johnny Depp vs Amber Heard, une série-documentaire retraçant ce fameux procès, et plus particulièrement la fascination du public pour celui-ci, donnant lieu à l'époque à un véritable engouement sur les réseaux sociaux.
Problème ? Alors que ce docu est aujourd'hui accusé d'être finalement assez creux et à l'intérêt douteux, il est surtout reproché à l'ensemble de ne pas donner la parole aux principaux concernés dans cette affaire, à savoir l'ancien couple. Un choix qui a effectivement de quoi surprendre, mais qui est totalement assumé par Emma Cooper, sa réalisatrice.
"Mon intention a toujours été guidée dès le début par la volonté de mettre en avant une réflexion convaincante et intéressante de ce qu'il s'est passé [avec ce procès], sans utiliser des interviews ou faire intervenir des experts", a-t-elle expliqué à Variety. En réalité, l'objectif de ce documentaire n'était pas tant de parler de ces accusations multiples, mais plutôt du rapport de la société avec ce genre de cas.
"Je me suis moi-même retrouvée à regarder de façon compulsive le procès en direct, avant d'en discuter avec mes amis et d'aller voir ce que tout le monde racontait sur les réseaux, a révélé Emma Cooper. Et je me suis alors demandée ce que ça racontait de moi que de me savoir si intéressée par ce qui semblait être un triste événement dans une relation privée".
Autrement dit, et contrairement à ce que laisse entendre le titre, ce docu n'a finalement que peu à voir avec les deux stars, mais plus avec notre regard sur celles-ci : "Plus je m'y intéressais et plus je réalisais que l'on assistait à un phénomène culturel et social."
Néanmoins, la réalisatrice l'a ensuite assuré, elle n'a pas volontairement bloqué la discussion avec Johnny Depp ou Amber Heard. A dire vrai, elle a contacté leurs équipes dès le début du projet pour leur en parler et aurait même été prête à mettre en scène tout ce petit monde à l'écran. "Si leurs avocats voulaient vraiment me parler, alors oui, je les aurais interviewés, même si je n'aurais jamais fait l'un sans l'autre", a-t-elle précisé.
Malheureusement, les deux clans se seraient pour une fois mis d'accord sur une chose : celle d'ignorer ce projet. Une façon de faire qui, dans un sens, l'a plutôt aidée. "Je voulais vraiment parler de nous et notre façon de communiquer, de suivre des événements qui n'ont rien à faire avec nous, a-t-elle appuyé. C'est vraiment ça, le coeur du docu".
Donc non, les deux stars n'ont pas été censurées, elles n'étaient finalement pas au centre du docu.