A l'affiche du Hangout Fest en Alabama, aux Etats-Unis, Kendrick Lamar a invité une spectatrice à monter sur scène, une pratique qu'il utilise régulièrement. Très fière de pouvoir rapper avec l'artiste qui a atteint le million avec "DAMN", elle commence donc à entonner le morceau "m.A.A.d city".
Mais la jeune femme prénommée Delaney est blanche, et dans les paroles du titre de Kung Fu Kenny, le "N-word" est très présent. Quand la fan se met à scander le mot interdit, à connotation raciste, la fan se fait donc huer par la foule. Ce qu'elle n'a pas compris tout de suite, ne se rendant pas compte de son erreur. Sauf qu'en ce moment, le climat aux USA n'est pas des plus cléments et que le terme qui descend des esclavagistes peut rapidement raviver les tensions.
Kendrick Lamar l'interrompt en plein rap, la coupant dans son élan en lui lançant : "Attend, attend, attend". Un peu gênée, Delaney lui répond avec humour : "Je ne suis pas assez cool pour toi ? Qu'est-ce qui se passe ? J'ai l'habitude de chanter ça comme si je l'avais écrit". "Il faut juste que tu censures un seul mot" lui précise-t-il, sans pour autant lui dire clairement qu'elle a prononcé le "N-word".
Mais il n'a pas besoin d'en rajouter car la fan comprend alors sa maladresse. "Est-ce que j'ai fait ça ?" demande-t-elle de façon presque rhétorique, avant de s'excuser platement face au public. "Je suis désolée" confie-t-elle, très embarrassée, "je suis tellement désolée". Mais une question se pose : vraie faute de la part de l'inconnue ou séquence totalement orchestrée par le parolier californien ? Le mystère reste entier, mais la piqûre de rappel est passée.