On le sait, Kev Adams ne laisse personne indifférent. Il faut dire qu'à seulement 23 ans, son CV comporte un nombre impressionnant de succès depuis ses débuts à l'âge de 17 ans, après s'être formé seul en écrivant ses propres sketchs et en se lançant dans des scènes ouvertes.
Pourtant, alors que dans certains endroits du monde on parlerait d'"American Dream" à prendre en exemple, l'humoriste vit la même chose qu'un Norman ou Cyprien : une méfiance et jalousie quotidienne de la part d'une partie du public, mais également... de ses confrères.
Revenant sur ses débuts, il confesse ainsi au NouvelObs : "Au départ, j'avais le sentiment d'une solidarité entre nous (les humoristes, ndlr). Après, il ne faut pas se mentir, je n'ai pas été très bien vu et je peux le comprendre. Un gamin qui débarque dans ce monde à 17 ans et demi, signe un contrat un an plus tard et dans la foulée joue à l'Olympia, reste deux mois chez Ruquier (On ne demande qu'à en rire, ndlr), monte un programme qui cartonne sur W9... ça peut mettre la rage à un mec qui galère depuis dix ans."
Un constat partagé par Elisa Soussan (manager et associée de Kev Adams), qui ajoute : "Kev n'a pas une très bonne image auprès d'eux. C'est injuste, mais c'est le prix à payer quand vous réussissez très vite et que vous avez du talent."
Et si Kev Adams attise autant la jalousie, c'est peut-être parce qu'à l'instar de Norman et Cyprien avec Youtube, il a été l'un des premiers à prendre conscience de l'importance d'une vraie relation avec le public et des nouvelles technologies : "C'est un enfant des réseaux sociaux. Il a une génération d'avance sur tout le monde" précise ainsi Elisa Soussan. De son côté, c'est son idée de t-shirt qui le rend le plus fier : "Les gens lisaient 'I love Kev Adams' pendant cinq minutes d'affilée, du coup, ils se souvenaient de mon nom".
Pas étonnant alors de le voir passer le cap des 4 millions de fans sur Facebook et de le voir aussi soutenu par ses fans sur Twitter... Oui, à choisir entre l'acceptation d'un milieu souvent traître ou l'amour d'un public fidèle, on se dit que Kev Adams n'a finalement pas de regrets à avoir : "Quand tu as fini de faire une dédicace où les gens crient, les filles pleurent et tout ça... tu es super fier".