Véritable star aux Etats-Unis, Lin-Manuel Miranda est tombé dans la comédie musicale quand il était petit. Compositeur, chanteur, acteur et danseur, il est à l'origine de Hamilton, véritable carton sur Broadway qui lui a valu de nombreuses récompenses.
Mais vous le connaissez plus pour avoir composé et chanté des chansons de Vaiana, mais aussi pour être apparu dans Dr House et la série How I Met Your Mother. Le voici désormais dans la peau de Jack, le bricoleur à bicyclette et meilleur ami d'Emily Blunt/Mary Poppins.
Est-ce vrai que tu as regardé plus d'une centaine de fois Mary Poppins ?
Lin-Manuel : Je l'ai tellement vu que j'en ai perdu le compte. C'était un de ces films que l'on avait en VHS quand j'étais gamin. Il y avait aussi la Mélodie du Bonheur, Labyrinthe. Ils étaient mes films pour enfant.
Mary Poppins est-il le film qui t'a transmis la passion de la comédie musicale ?
En partie. Mais c'est surtout l'animation qui m'avait marqué. C'était la vraie innovation de voir Dick Van Dyke danser avec des pingouins de dessin animé.
As-tu une scène ou une chanson préférée ?
Supercalifragilisticexpialidocious est le top. Pour quelqu'un qui aime les mots comme je les aime, c'est le meilleur mot de tous.
Mary Poppins n'est-elle pas une super-héroïne ?
Elle a des pouvoirs, c'est vrai. Elle a des pouvoirs qui rivalisent avec ceux des superstars de Marvel . Elle peut voler, elle a un sac avec un contenu illimité, tu peux tout y mettre, son parapluie parle, et elle peut ensorceler, faire bouger les choses. C'est du niveau de Superman.
Si tu pouvais dérober l'un des pouvoirs de Mary Poppins...
Je voudrais son sac... Je pourrais prendre tout ce que je veux sans souci de poids.
Quelle a été ta réaction en apprenant que l'on te voulait pour cette suite ?
J'étais enchanté. Déjà qu'ils veuillent raconter d'autres histoires de Mary Poppins sur grand écran, qu'il y ait une suite 50 ans plus tard, puis j'ai été ravi d'apprendre qu'Emily Blunt serait Mary Poppins. Je pense que c'est la seule actrice qui était capable de reprendre ce rôle. Elle est magique et tellement versatile. Je la connaissais déjà personnellement, donc je savais que cela serait fun car elle transforme le travail en jeu.
T'a-t-elle demandé des conseils en ce qui concerne le chant et la danse ?
Emily Blunt n'a pas besoin de mes conseils (rires) ! On a préparé cette aventure ensemble. On savait que la barre à atteindre était haute avec le premier film. On s'est lancé à fond dans les répétitions, dans le chant, dans la danse, en essayant d'être au niveau de la confiance que Rob (Marshall, réalisateur) a placé en nous.
Mary Poppins pourrait avoir une autre suite ?
Bien sûr. Il y a d'autres histoires à raconter. Il existe huit autres livres de P.L Travers. Il y a assez de matériel pour d'autres films Mary Poppins. Si on a cette chance...
Ton prochain défi est le live action de la Petite Sirène.
J'ai signé en tant que producteur et en tant que fan n°1 de l'original. Ce film a changé ma vie quand j'avais 9 ans. J'étais au cinéma, Sébastien a commencé à chanter " Sous l'océan " et mon cerveau a explosé. Je suis partant pour tout ce dont ils ont besoin.
Quel est ton personnage préféré de la Petite Sirène ?
Sébastien bien sûr. C'est le seul personnage Disney qui est un compositeur incompris. Je me reconnais là-dedans. Je suis parfois aussi un compositeur incompris.
Quel a été ton plus gros défi sur Mary Poppins ?
Tout a été un défi. Mais les scènes en bicyclette étaient le plus compliqué pour moi. La bicyclette est une extension de Jack. Il se trimbale dans Londres qu'en bicyclette. J'avais besoin de donner l'impression qu'utiliser cette bicyclette était aussi naturel pour lui que de respirer. Jack saute dessus, emmène son échelle avec, puis monte sur un lampadaire, redescend dessus, rien de celà ne m'arrive dans ma vie de tous les jours (rires). A chaque pause déjeuner, j'ai dû faire du vélo pour acquérir cette spontanéité. Je dormais presque avec !