A l'occasion de son récent passage dans l'émission The Voice, Louane Emera avait eu le droit à de violentes critiques de la part d'Internautes sur son physique. Face à ces remarques déplacées et grossophobes, la chanteuse avait alors profité de son compte Twitter pour répondre un simple, "Love myself tho ("Je m'aime comme je suis", en VF)" afin de clore tout débat et montrer à ces trolls leur inutilité.
Quelques semaines plus tard, l'interprète de Donne-moi ton coeur vient finalement de revenir sur cette polémique au détour d'une interview accordée à Simone. Et comme l'a confié Louane, elle ne supporte plus cette hypocrisie dans ce star-system et ce deux poids, deux mesures entre les artistes masculins et féminins, "Si un gars arrive en jogging et fait sa performance... c'est trop cool. Si t'es une meuf, c'est différent. On te demande d'être apprêtée tout le temps. T'as une heure et demi de prépa versus un gars qui va arriver quinze minutes avant de chanter, de monter sur scène et il s'en fout quoi".
Une véritable injustice ressentie par la jeune maman, qui a l'impression de faire face à une bataille perdue d'avance, "C'est l'une des parties les plus compliquées de mon métier. Quoi que je fasse, je serai toujours jugée sur mon corps, sur mon physique et sur mon apparence". Or, Louane - qui se révèle blasée par une telle situation, l'a rappelé très justement, toutes ces critiques et ces regards sur elle sont hors-propos, "Je ne me souviens pas avoir dit un jour que j'étais une mannequin. Je suis une chanteuse".
Puis, alors que le harcèlement n'a jamais été aussi fort et présent que depuis la montée en puissance des réseaux sociaux, Louane a tenu à préciser une chose très importante : ce n'est pas parce que l'on est une star que l'on vit dans une bulle. Au contraire, comme n'importe quel autre être humain, de telles moqueries peuvent avoir de véritable conséquences sur la santé mentale, "Il y a des jours où j'en ai rien à faire et où ça se passe très bien, et il y a des jours où je vais avoir une petite avalanche de merde sur la tête et où je ne vais pas être bien pendant quelques minutes".
Néanmoins, elle l'a assuré, tout cela "ne dure jamais très longtemps". Surtout, elle arrive à voir ce problème sous un autre angle. Ainsi, plutôt que de se laisser abattre par ces remarques, elle se sent mal pour ces trolls, "Au final, ce sont eux les plus tristes. Ils n'ont rien d'autre à faire que de critiquer mon corps, mon physique. Franchement, c'est triste pour eux".
Un discours fort et nécessaire qui, on l'espère, fera un peu avancer les choses.