L'affaire des dîners clandestins en période de confinement lié au coronavirus continue. Après le businessman et collectionneur Pierre-Jean Chalençon (Affaire conclue), c'est un chef de Top Chef 2021 sur M6 qui a été accusé de cuisiner pour des déjeuners et des dîners clandestins. En effet, une enquête publiée dans Le Monde ce jeudi 22 avril 2021 vise Michel Sarran, qui est juré de Top Chef 2021 aux côtés de Philippe Etchebest, Hélène Darroze et Paul Pairet.
Le chef étoilé qui avait jugé "lamentable, scandaleux" cette histoire de repas clandestins, dans C à vous sur France 5 le 5 avril 2021, se retrouve à son tour en pleine polémique. Le journal a accusé Michel Sarran de s'occuper de la carte du Club TP90, le restaurant d'entreprise de la Fédération nationale des travaux publics. Mais le média a précisé qu'il s'agirait davantage d'un "club de direction" en mode salons privés, malgré la pandémie de Covid-19 et le confinement actuels. Un endroit pur luxe situé au "dernier étage d'un immeuble cossu des Champs-Elysées, au numéro 90, avec terrasse panoramique et vue imprenable sur la tour Eiffel".
Mais Michel Sarran a rapidement réagi dans un communiqué de presse diffusé par M6. Le juré de Top Chef 2021 a confirmé avoir signé la carte du Club TP90, mais avec la crise sanitaire actuelle, il a assuré ne pas être présent sur place. "Je ne suis pas présent lors de ces déjeuners ou dîners à la Fédération Nationale des Travaux Publics. Je ne suis qu'un prestataire de service qui a signé la carte de cette Fédération. Un de mes salariés est délégué à la cuisine de cette Fédération" a-t-il déclaré.
Il a aussi souligné : "Je (et/ou mon salarié) ne m'occupe aucunement des réservations dans ce restaurant d'entreprise/fondation, ni de la décision d'ouvrir ce restaurant d'entreprise/fédération. Cette prestation intervient dans le cadre d'un contrat annuel et ma société est rémunérée directement par la Fédération Nationale des Travaux Publics et aucunement par les personnes présentes à ces déjeuners ou dîners".
Michel Sarran a aussi tenu à ajouter qu'il n'a "aucunement connaissance de l'identité des personnes qui viennent déjeuner ou dîner dans ce restaurant d'entreprise/fondation".
Comme pour d'autres sociétés partout en France, "ces lieux sont considérés comme des 'restaurants d'entreprise ou cantines d'entreprise' dont l'ouverture est de l'unique responsabilité des entreprises" a-t-il précisé. Donc ces repas sont autorisés "pour les salariés travaillant à des horaires décalés". "La plupart des grandes entreprises françaises continuent à assurer ce service auprès de leurs salariés et de tiers conviés dans un cadre professionnel tous les jours" a-t-il rappelé, du coup "ces repas n'ont rien d'illégaux ou de clandestins".
Et le chef de Top Chef 2021 a conclu : "Depuis plus d'un an, je respecte scrupuleusement les directives gouvernementales dues au contexte sanitaire et j'ai fermé tous mes établissements. C'est me faire un très mauvais et très injuste procès".