Comme chaque année, les candidates à l'élection de Miss France 2014 vont passer par l'épreuve des questions face à Jean-Pierre Foucault, au jury présidé par Garou et aux millions de téléspectateurs. Et comme chaque année, les filles vont devoir dire ce à quoi elles rêvent. Et comme chaque année, l'une d'elle répondra : nager avec les dauphins. On vous jure qu'on n'exagère même pas, Miss Côté d'Azur l'a confié il y a quelques jours à Nice Matin.
Outre les animaux, il y a toujours, mais alors toujours, une place pour la paix dans les rêves de Miss. Si la scène a tout d'un sketch des Inconnus ou des Robin des Bois, on parierait presque tout notre PEL qu'une candidate de cette année souhaitera "la paix dans le monde, et la fin des guerres". Oui, l'idée est belle, mais est-ce que vous pouvez nous citer le nom d'une Miss qui a aidé les Afghans, les Syriens ou les Centrafricains ?
Laury Thilleman était fière de sa Bretagne, Delphine Wespieser de son Alsace natale et Marine Lorphelin de sa Bourgogne. Vouloir être Miss pour "porter haut les couleurs de sa région" est d'une banalité sans nom puisque le principe même d'une Miss est de représenter sa région. On espère franchement que les candidates de cette année vont faire preuve d'un peu d'originalité.
Autre objectif d'une Miss : montrer que les reines de beauté ne sont pas que des corps, mais aussi des cerveaux. Alors oui, les résultats des Miss au test de culture générale entrent en compte dans l'élection, mais qu'on soit clair, la quasi totalité des téléspectateurs attendent avec plus qu'impatience le défilé des Miss en bikinis. Parce qu'après tout le travail d'une Miss France, c'est plus de parader en robe de soirée que d'intervenir dans des conférences sociologiques, non ?
On entend déjà Jean-Pierre Foucault demander : "Quelle est votre principale qualité pour prétendre au titre de Miss France 2014 ?" Et au moins une candidate de répondre : "Je suis curieuse et j'aime faire des rencontres". Rien que pour éviter les blagues douteuses de Titoff et de tous les twittos, on conseille aux Miss de réflechir à une autre qualité à mettre en avant.
Tout le monde se souvient forcément de Sophie Thalmann, Miss France 1998, dire à Jean-Pierre Foucault : "Plus tard, j'aimerais prendre votre place". 15 ans plus tard, on attend toujours. Alors plutôt que de vouloir "faire de la télé" (comme toutes les starlettes de télé-réalité, Nabilla en tête), on serait agréablement surpris d'entendre une Miss avec des envies de carrière professionnelle plus terre à terre. Marine Lorphelin a montré l'exemple, alors il n'y a plus qu'à poursuivre dans ce sens.