Le 15 septembre dernier, Netflix a ajouté à son catalogue une nouvelle comédie romantique aussi mignonne que douce capable de nous redonner foi en l'amour : Love at First Sight portée par Haley Lu Richardson et Ben Hardy. Pourtant, si ce film est un véritable pansement pour les coeurs brisés, il pourrait avoir déconcerté (et repoussé) plus d'un spectateur de sa mise en ligne pour une étrange raison. Laquelle ? Son titre.
Et pour cause, si les américains se sont contentés de 4 mots que l'on peut traduire par L'amour au premier regard, il faut savoir que cette histoire est adaptée du livre culte de Jennifer E. Smith : The Statistical Probability of Love at First Sight. Et c'est justement ce titre traduit qui a été gardé en français, nous offrant ainsi une version terriblement longue : La probabilité statistique de l'amour au premier regard. Autant dire que dans un pays où on est habitué à entendre des rappeurs à trois lettres (SCH, PNL, Jul...), une telle proposition a de quoi faire mal au crâne.
Mais vous savez quoi ? Ce titre n'est pourtant pas le pire. Au contraire, certains producteurs / réalisateurs n'hésitent pas à imaginer des titres tellement longs et illisibles qu'on pourrait regarder la Snyder Cut de Justice League trois fois avant d'avoir terminé notre lecture. La preuve !
The Incredibly Strange Creatures Who Stopped Living and Became Mixed-Up Zombies!!?, de Ray Dennis Steckler (1964)
Note au longomètre : 5/10. On voit l'idée, mais ce n'est pas assez poussé pour nous donner envie de nous arracher les cheveux ! On espère que le film est plus effrayant.
Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes, de Jan Saint-Hamont (1980)
Note au longomètre : 7/10. Cette question est tellement chiante qu'on comprend pourquoi la femme s'est barrée dans les cafés. Du génie !
Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ?, de Ettore Scola (1968)
Note au longomètre : 8/10. Le titre n'est pas le plus long de la liste, mais il est tellement bien tourné dans son ridicule qu'on a l'impression qu'il se moque de nous. On salut l'audace.
Night of the Day of the Dawn of the Son of the Bride of the Return of the Revenge of the Terror of the Attack of the Evil, Mutant, de James Riffel (1991).
Note au longomètre : 10/10. On a abandonné en cours de route, on ne se souvenait déjà plus du début.
Alexander and the Terrible, Horrible, No Good, Very Bad Day, de Miguel Arteta (2014)
Note au longomètre : 4/10. Le titre n'est pas fou, mais vous remplacez "Alexander" par votre prénom et "Day" par "Movie" et vous obtenez parfaitement votre ressenti devant ce film !
La robe, et l'effet qu'elle produit sur les femmes qui la portent et les hommes qui la regardent, de Alex van Warmerdam (1996)
Note au longomètre : 7/10. Presque trop facile à lire alors même que le potentiel pour nous faire fondre le cerveau est pourtant là ! Ca manque de superlatifs inutiles et de "que" ou "qui" mal placés !
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, de Woody Allen (1972)
Note au longomètre : 4/10. Pour un éjaculateur précoce, c'est surement long, mais peut mieux faire quand même !
Mieux vaut être riche et bien portant que fauché et mal foutu, de Max Pécas (1980)
Note au longomètre : 3/10. Mouais.
I Killed My Lesbian Wife, Hung Her on a Meathook, and Now I Have a Three-Picture Deal at Disney, de Ben Affleck (1993)
Note au longomètre : 9/10. La rumeur raconte que Patrick Bateman a pété un câble de jalousie en découvrant que le titre de psychopathe de cette histoire était bien meilleur que celui de son film.
Eyjafjallojökull, de Alexandre Coffre (2013)
Note au longomètre : 15/10. Certes, c'est le titre le plus court de la liste. Mais il est tellement imprononçable que vous serez en âge de partir à la retraite le jour où vous en viendrez à bout !
Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !, de Michel Audiard (1970)
Note au longomètre : 8/10. On voit tout de suite l'ego du réalisateur derrière ce titre qui veut absolument rappeler qu'il sait écrire des répliques. On valide un tel culot !
Petite pensée au personnel dans les cinémas qui a dû entendre tout et n'importe quoi du côté des spectateurs au moment de délivrer des entrées. On est presque jaloux de ne pas connaître les perles qui ont pu être sorties...