Quand on pense à Sylvester Stallone , on pense immédiatement à des films cultes comme Rocky, Rambo, Demolition Man ou encore Cliffhanger. Mais si le comédien est aujourd'hui un monument à Hollywood, c'est vite oublier qu'il ne possède pas que des Chefs-d'oeuvre à son palmarès. Et parmi les pires projets auxquels il a pu participer, on retrouve notamment... Arrête où ma mère va tirer !.
Oui oui, si ce film de Roger Spottiswoode sorti en 1992 est actuellement classé n°5 des films les plus regardés sur Netflix, il fait en réalité partie des pires bouses des années 90. Doté d'une note moyenne de 14% sur Rotten Tomatoes, celui-ci s'est fait détruire en beauté par la critique à sa sortie.
"Une preuve supplémentaire que Sly devrait se contenter des films d'action" écrivait Moviehole, "Se faire tirer dessus serait préférable que d'assister à ça" se lamentait Moutain Xpress, tandis que le Chicago Sun-Times déplorait, "C'est d'une débilité qui dépasse l'entendement. Un exercice de désespoir qui arrive même à dépiter un Sylvester Stallone pourtant gonflé d'estime".
Cependant, si ce film est donc un véritable cauchemar et ne décroche aucun sourire malgré ses innombrables gags, il possède une anecdote hilarante. Celle-ci est d'ailleurs tellement drôle qu'elle en est l'unique raison qui nous motive à regarder ce film : c'est Arnold Schwarzenegger qui avait piégé Sylvester Stallone dans ce film en espérant ruiner sa carrière.
En 2017, à l'occasion d'une interview accordée à Slashfilm, l'inoubliable interprète du Terminator a rappelé qu'au début des années 90, lui et Stallone étaient les deux grosses stars d'Hollywood. Or, dans une guerre d'ego ridicule mais fun, lancée pour savoir qui méritait de s'asseoir sur le Trône, ils s'envoyaient régulièrement des tacles et se moquaient publiquement l'un de l'autre. Et c'est à cette occasion que Schwarzenegger avait eu l'idée de gâcher la filmographie de son concurrent en l'intégrant au film Arrête où ma mère va tirer !.
"J'avais lu le scénario et il était terriblement mauvais, s'est-il souvenu. Vous savez, j'ai également eu ma part de films qui méritaient d'être jetés aux toilettes. Qui étaient mauvais. Mais celui-ci était incroyablement mauvais. Or, comme c'était durant notre guerre avec Stallone, je me suis dit que j'allais faire fuiter l'info comme quoi j'étais extrêmement intéressé par ce film". Et d'ajouter : "Je sais comment ça fonctionne à Hollywood. Il suffisait que je demande énormément d'argent pour que les producteurs se disent, 'On va le proposer à Sly. Peut-être qu'on pourra le signer pour moins cher'."
Une stratégie machiavélique, mais qui a parfaitement fonctionné. "Et du coup, ils sont allés voir Sly en lui disant, 'Schwarzenegger est intéressé. Voilà les coupures de presse à ce sujet, il en parle... Si tu veux lui piquer le rôle, c'est possible', a révélé l'acteur, toujours aussi fier de lui. Et il a accepté. Il a totalement foncé. Une semaine après, j'entends dire, 'Sly a signé pour le film' et j'ai alors dit, en levant le poing, 'OUI !'"
Heureusement pour Stallone, ce bide monstrueux n'a pas réellement impacté sa carrière (l'année d'après, il était au casting de Cliffhanger présenté au Festival de Cannes et nommé à 2 reprises aux Oscars). Mieux, lui et Schwarzenegger ont par la suite fait la paix et sont aujourd'hui les meilleurs amis du monde. Le genre de happy ending inattendue, qui mérite son propre film !