Mauvaise nouvelle pour Orelsan, son titre "Saint-Valentin" n'est toujours pas oublié et pardonné, puisque Sarah Constantin et Elvire D. Charles, deux militantes féministes, se révèlent outrées par la récente relaxe du rappeur suite au procès qui entourait sa chanson : "Orelsan n'aurait donc rien à se reprocher, puisque ce n'est pas lui qui appelle à violer les femmes, mais son personnage. Mais attendez, si on remplace femme par noir, arabe ou juif, ça s'appelle de l'incitation à la haine non ? Le sexisme serait-il moins grave que le racisme ?"
Résultat, afin de pousser un coup de gueule contre ce qu'elles considèrent comme une injustice, les deux jeunes femmes ont décidé de parodier la fameuse musique "où le clit remplace la bite" afin de dévoiler "un miroir des propos sexistes que nous entendons quotidiennement dans les textes de rap". L'objectif ? Rappeler que le viol n'est pas un sujet adapté à l'humour et mettre fin à l'hypocrisie qui entoure le travail de Booba, Kaaris, Seth Gueko ou encore Vald : "Arrêtons avec cette excuse qui cautionne les textes faisant l'apologie de la culture du viol et de la misogynie sous prétexte que le rap est un moyen d'expression violent."
Malheureusement, si le titre a le mérite d'être efficace avec des punchlines hardcores, pas sûr qu'il fasse réellement avancer le débat. Car si la justice a reconnu que c'était un personnage qui parlait dans le titre et non Orelsan, on reste bien dans un univers fictionnel où le rappeur ne fait donc aucune apologie. Un cercle vicieux, qui peut alors s'étendre à l'univers du cinéma, des livres ou des séries...