Accusé du meurtre avec préméditation de sa petite-amie Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius continue d'affirmer qu'il a tué le top par erreur, pensant qu'un intrus s'était introduit chez lui. Ce mercredi 20 février, se tenait le deuxième jour de son audience préliminaire, propice à de nouvelles révélations.
Alors que se déroulaient hier les obsèques de Reeva Steenkamp,Oscar Pistorius assistait aujourd'hui à la suite de son pré-procès. Si mardi, le sportif avait pu donner sa propre version des faits, affirmant qu'il avait tué sa petite-amie par erreur, cette deuxième journée d'audience préliminaire était placée sous le signe des révélations. En attendant, l'audience est suspendue jusqu'à jeudi.
Testostérone et détention d'armes sans permis
Au deuxième jour de son pré-procès, de nouveaux éléments sont venus se rajouter dans la balance. Appelé à la barre, l'enquêteur de Pretoria, Hilton Botha, a révélé avoir retrouvé au domicile de l'athlète des armes et des munitions alors même qu'il n'a pas de permis ainsi que de la testostérone. La Défense ne parle, quant à elle, que de traitement thérapeutique, craignant que des accusations de dopage ne viennent s'ajouter au dossier.
Pas de traces de violence
Le policier a également reconnu que l'autopsie pratiquée sur le corps de Reeva Steenkamp ne montrait aucune trace de violence, si ce n'est les impacts de balles. Aucun signe d'agression n'a été relevé alors même qu'il avait été fait mention d'une batte ensanglantée. Un élément ne joue pas vraiment en la faveur d'Oscar Pistorius, accusé de meurtre avec préméditation : il aurait déjà fait l'objet d'une interpellation l'an dernier pour agression.
Une liberté conditionnelle en jeu
L'athlète a demandé sa libération sous caution avant son procès, qui se tiendra sans doute l'an prochain. La police de Pretoria s'est fermement prononcée en faveur d'un maintien en détention de Pistorius, craignant un risque de fuite à l'étranger. Barry Roux, l'avocat du sportif, assure que l'accusé ne compte nullement prendre la fuite. Pour prouver la bonne foi de son client, il a reconnu qu'il bénéficie bien d'un compte off-shore mais a nié l'existence d'une résidence secondaire en Italie où l'athlète paralympique pourrait se réfugier. C'est au juge Desmond Nair que revient la décision. Il la prendra en fin de semaine, après avoir entendu les arguments des deux parties.