L'avantage de ces téléfilms, c'est qu'ils nous mettent pleinement dans l'ambiance et nous donnent à chaque fois envie de tout quitter pour faire les magasins sous la neige à New York ou participer à des chorales en banlieue. Là où nos parents ont la flemme d'accrocher plus de trois guirlandes et préfèrent manger des Curly à l'apéro plutôt que de préparer de bons gâteaux trop stylés, les américains sont prêts à se ruiner en déco/nourriture et à défoncer l'écologie avec leurs millions de guirlandes lumineuses. Et c'est magnifique. Oui, on échangerait tous nos cadeaux (qui seront de toute façon revendus sur eBay ensuite) pour pouvoir faire un câlin au sapin de Noël d'un américain.
Si les téléfilms nous font rêver devant notre écran, ils sont également très utiles pour nous rappeler que, justement, notre version de Noël en France est archi nulle. Sans déconner, on est le Liddle de la déco avec des illuminations toutes plus cheap les unes que les autres. Et ce retour à la réalité est toujours déprimant... Pas merci.
Vous doutez de l'existence de la magie de Noël ? Vous avez tort. Et ces téléfilms en sont la preuve puisqu'ils permettent tout simplement aux acteurs ratés et oubliés de trouver (enfin) du travail. Et le point positif, c'est qu'en regardant ces films, on fait dans le même temps une bonne action. Après tout : bonnes audiences = producteurs prêts à réengager ces acteurs l'année suivante. La preuve que les miracles existent.
C'est. Toujours. Les. Mêmes. Histoires.
Que ces téléfilms prennent les pires acteurs du marché, pourquoi pas, ça donne un style. Mais qu'ils aient la flemme de recruter de nouveaux scénaristes, c'est inacceptable. On a ainsi toujours le droit aux mêmes variantes : soit c'est l'histoire d'une personne seule à Noël qui trouve l'amour au bon moment, soit c'est l'histoire de quelqu'un qui travaille trop, délaisse sa famille, mais qui s'en rend compte à temps, soit c'est l'histoire du Père Noël qui a besoin d'aide ou soit c'est l'histoire d'une personne qui déteste Noël mais qui réalise que, finalement, c'est plutôt cool. C'est encore plus prévisible qu'une nouvelle chanson de Taylor Swift et plus chiant qu'un repas de famille de 18h chez les grands-parents un 25 décembre.
Les téléfilms de Noël sont des calendriers de l'Avent qui ne font pas grossir. Non seulement ils nous aident à tenir jusqu'au 25 décembre en nous mettant dans l'ambiance, mais en plus, ils nous aident à ne pas oublier de faire nos cadeaux. En effet, plus les chaînes diffusent des téléfilms inédits et plus Noël approche. Une fois cette logique intégrée, on peut utiliser les diffusions pour gérer notre organisation.
Plus de téléfilms de Noël à la télévision = moins de bêtisiers pas drôles de fin d'année. Et déso pas déso, mais notre vrai plaisir coupable c'est de découvrir ces compilations gênantes, clichées et déjà vues. Et quand en plus il y a des séquences avec des animaux qui parlent façon "Vidéos Gag des années 90", c'est le bonheur absolu.