La réforme du lycée continue de faire des émules en France. Comme l'a expliqué Le Monde, dès la rentrée prochaine, les filières L, Es et S du lycée général vont disparaître pour un nouveau système. Les lycéens devront suivre trois enseignements de spécialité, précédemment choisis par leurs soins.
Cela fait partie des 80 projets de programmes présentés par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse. Une personnalisation du parcours de chaque élève qui commence tôt puisque les élèves de seconde doivent dès à présent remplir une fiche de dialogue avec quatre voeux de spécialité, par ordre de préférence. Ensuite, seules trois seront retenues. Une feuille à rendre pour ce vendredi 1er février 2019.
Il semble qu'un vent de panique se soit abattu sur les lycéens, leurs parents et leurs professeurs. Suite à cette réforme du lycée, tous seraient dans le flou. D'un côté, les élèves ne sauraient pas encore, pour la plupart d'entre eux, quelles études poursuivre après le bac. Malheureusement avec cette refonte totale, ils doivent déjà se poser des questions sur leur avenir post lycée.
Leurs parents, tout aussi désemparés, ne comprendraient pas comment à un si jeune âge, leurs enfants pourraient se décider. Et enfin, les professeurs s'inquiéteraient de ces spécialités qui pourraient réduire la culture générale des futurs étudiants.
Une peur que plusieurs parents ont exprimé au Monde, l'un indiquant à propos des lycéens : "Ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire". Un autre a ajouté que "ce n'est pas facile de prendre ce genre de décisions, à 15 ans".
Du côté des enseignants aussi, l'effroi a envahi les rangs. Ceux du lycée de la Venise Verte à Niort ont même signé une lettre ouverte publiée par Libération. Sur un ton ironique, ils s'adressent à Jean-Michel Blanquer pour dénoncer sa réforme, faisant notamment remarquer : "Cela oblige les élèves à penser leur parcours jusqu'à bac +3 dès la seconde, voire dès la 3ème".
Quatre professeurs agrégés, exerçant en classes préparatoires ou dans le supérieur, ont aussi confié leurs "vives inquiétudes" au Figaro. Pour eux, ce nouveau système "fragilise, contre toute attente, les humanités et la culture générale".
Notez aussi que le baccalauréat devrait être "plus musclé" à partir de 2021, comme l'avait évoqué le président de la République Emmanuel Macron. Sans oublier l'arrivée de Parcoursup, qui crée également la polémique.