La précarité étudiante qui était déjà présente en France a explosé avec la pandémie de coronavirus. Pour lutter contre la précarité étudiante et montrer son soutien aux "étudiants fantômes" qui se se sentaient délaissés, le président de la République française, Emmanuel Macron, avait alors étendu le repas à 1 euro pour tous les étudiants en janvier 2021. Au départ, "seulement" 780 000 étudiants boursiers avaient droit à ce ticket à 1 euro dans les restaurants universitaires. Mais ce vendredi 9 juillet 2021, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, a annoncé la fin des repas U à 1 euro pour tous les étudiants.
Dès la rentrée universitaire, le ticket restaurant à 1 euro au CROUS sera uniquement pour les étudiants boursiers et les étudiants non-boursiers qui sont considérés comme en "situation de précarité". Pour tous les autres étudiants, le repas repassera à 3,30 euros.
"Avec plus de 11M de repas servis depuis janvier, l'application du tarif social de 1 euro s'est révélé être un levier efficace de lutte contre la précarité étudiante. Il sera maintenu pour les étudiants boursiers et les non-boursiers en situation de précarité" a ainsi tweeté Frédérique Vidal, un message suivi par le hashtag "#MaRentrée2021".
Forcément, cette décision du gouvernement n'a pas plu aux étudiants. Car même s'ils n'ont pas de bourse, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont assez d'argent pour se nourrir tous les jours. La précarité étudiante étant plus que jamais une réalité, ils étaient nombreux à être en colère contre la fin des repas à 1 euro pour tous. Sur Twitter, ils ont d'ailleurs lancé le hashtag #Repas1euroPourTous.
Plusieurs syndicats étudiants comme l'UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) Sciences-Po se sont aussi mobilisés sur les réseaux. "Dans l'indifférence générale @VidalFrederique annonce l'abandon du repas au resto u à 1€ pour tout-es. La précarité étudiante ne s'arrêtera pourtant pas miraculeusement à la rentrée ! Sans bourse pendant les vacances et avec des repas plus chers la ministre nous abandonne" a notamment tweeté l'UNEF Sciences-Po.
Et "face à cette nouvelle mesure indigne", le syndicat a lancé une pétition : http://change.org/repasà1euro (qui a déjà près de 4 000 signatures).