Longtemps pointé du doigt comme modèle économiquement non-viable, le F2P est malgré tout parvenu à se faire une place parmi les grands éditeurs, grâce notamment au succès de certains titres gratuits tels que League of Legend. Battlefield Heroes pour Electronic Arts, Tekken Revolution pour Namco Bandai... Même Nintendo a succombé aux charmes du free-to-play. Rien d'étonnant à ce qu'Ubisoft s'y essaye aussi.
Ainsi, après plusieurs incursions réussies comme Ghost Recon Online, le Français retente l'expérience de la gratuité avec The Mighty Quest for Epic Loot, un titre multijoueur développé par Ubisoft Montréal. Oui, le même studio à qui l'on doit les jeux de la franchise Assassin's Creed. Un bonne base pour un titre hybride, certes gratuit, qui ne manque pas d'ambitions et vous rendra rapidiement accro. La preuve par trois.
L'un des principaux points positifs de The Mighty Quest for Epic Loot est tout d'abord son univers, aussi timbré que les quatre héros caricaturaux qu'il est possible d'incarner, à savoir le Preux Chevalier, l'Archer Bourru, le Mage Fou et la Musicienne en Herbe. L'humour fait partie intégrante d'Opulencia, ce royaume aérien qui abrite des châteaux dont les trésors ne demandent qu'à être pillés. Il n'est ainsi par rare d'esquisser un sourire au détour d'une ligne de dialogues, d'un accoutrement au nom improbable, ou d'une joute verbale d'un de ses personnages, chacun doté de phrases délirantes.
Côté gameplay, The Mighty Quest for Epic Loot propose un sympathique mélange de hack'n'slash et de tower defense particulièrement addictif. L'expérience de jeu se divise ainsi en deux parties. La première se concentre autour de l'attaque de châteaux, l'objectif étant de s'équiper de son plus beau stuff et de partir vider le coffre-fort des autres joueurs, protégé par des hordes de poulets-tueurs et autres crapauds géants.
La seconde se concentre sur la défense de sa propre demeure. Et pour cela, les développeurs mettent à notre disposition de nombreux outils comme le portail d'invocation - qui permet d'enrôler des monstres protecteurs, ou encore le labo de recherche, utile pour améliorer les compétences de ses créatures invoquées. Par ailleurs, au fur et à mesure de la progression, on débloque la possibilité de greffer de nouvelles chambres, augmentant ainsi les chances de piéger les pillards au détour d'un couloir.
A noter que ces deux facettes de gameplay sont très complémentaires. N'espérez donc pas piller des forts ennemis sans consolider dans un premier temps vos propres murs, au risque de les voir s'effondrer au premier coup d'épée d'un bandit. Car conserver sa fortune, c'est s'assurer avant tout un volume suffisant d'or et de ressources nécessaires pour fabriquer de nouvelles armes, se cuisiner quelques potions et a fortiori fortifier ses douves, gardées par des pièges meurtriers (bombe gluante, tour cracheuse de feu...).
En proposant un titre beau, fluide et surtout très bien optimisé, que ce soit sur une brouette ou sur une machine de course, Ubisoft Montréal nous prouve enfin une nouvelle fois que l'époque des free-to-play moches et bâclés est bel et bien terminée. The Mighty Quest for Epic Loot possède une véritable identité graphique, très cartoon, pour le moins réussie et déjantée. Il est cela dit regrettable que la diversité des environnements ne soit pas du même acabit que la direction artistique, les châteaux à fouiller se ressemblant dans l'ensemble à peu près tous. Vous allez néanmoins adorer revenir à Opulencia !
A lire aussi : Watch Dogs : date de sortie et nouveau trailer explosif sur PS4 et Xbox One / Batman Arkham Knight : date de sortie et premiers détails sur Xbox One et PS4