The Walking Dead va-t-elle être bientôt annulée ? La question mérite d'être posée, malgré son renouvellement pour une saison 10. Les acteurs principaux continuent de partir (pas seulement à cause des scénaristes), AMC - la chaîne qui diffuse la série aux USA, semble tournée vers l'avenir avec la préparation d'un nouveau spin-off, et surtout... les audiences sont de plus en plus mauvaises. Pour faire simple, le dernier épisode de la saison 9 a attiré 5,2 millions de téléspectateurs, contre 7,92 millions pour le final de la saison 8, 11,31 millions pour le final de la saison 7 ou encore 14,19 millions pour le final de la saison 6. Aoutch.
Pourtant, Sarah Barnett (Présidente des divertissements de AMC) vient de le déclarer à Vulture, il n'est pas question de s'inquiéter de l'avenir de la célèbre série de zombies. Les audiences sont mauvaises ? Certes, mais "heureusement", c'est le cas partout : "Notre déclin est simplement le miroir du déclin de toutes les chaînes du câble". Et comme elle l'a ensuite précisé avec satisfaction : "[A travers le succès précédent de la série] on tombe simplement de plus haut. Le fait que nous sommes toujours la série n°1 [sur le câble] c'est vraiment quelque chose de fort". Un bel exemple de "voir le verre à moitié plein".
Par ailleurs, Sarah Barnett l'a également rappelé, dans un contexte où les spectateurs sont de plus en plus habitués au binge-watching et où les séries sont si nombreuses que le public est obligé de faire des choix, The Walking Dead s'en sort finalement très bien. Ainsi, les fans sont peut-être moins nombreux qu'avant, mais ils sont paradoxalement fidèles : "L'une des choses que je prends comme un vrai encouragement, c'est le fait que nos audiences soient plutôt stables. On a vu un déclin au début de la saison 9, mais à travers la diffusion de la seconde partie, on a assisté à une stabilité quasi-inédite."
Reste à espérer que cette stabilité se confirmera en saison 10 au risque de voir AMC se montrer moins confiante pour le futur. Car si Robert Kirkman (l'auteur des comics) n'imagine pas de fin pour son histoire, la réalité des audiences et de l'économie pourrait être plus brutale qu'une morsure de zombies.