A l'heure de l'inflation, quoi de plus logique dans un système régi par la "fast fashion" que de tout miser sur la seconde main ? C'est certainement ce que ce sont dit les responsables de Zara, en lançant leur plateforme spécialement dédiée à l'habillement déjà porté : Pre-Owned.
Un service qui après le Royaume-Uni vient enfin de s'installer en France, offrant la possibilité aux utilisateurs de revendre mais aussi de donner leurs vêtements griffés Zara (auprès d'associations par exemple, via des collectes à domicile, ou en magasins), ou encore de contacter un service de réparation afin de retoucher correctement lesdits vêtements. Attention, c'est important : UNIQUEMENT des vêtements Zara ! Photographies, descriptions et propositions de prix en évidence bien entendu.
Une initiative qui promet de détonner dans l'industrie textile ?
L'intention en tout cas semble, elle, certaine : rivaliser avec les fondamentaux de la seconde main. Et parmi eux, la référence familière à tous : Vinted. Site largement visité, même lors de ses "update" pas toujours bien reçues : comme lorsque le site en mai dernier a interdit l'utilisation de paiement par PayPal par exemple. Malgré tout, l'appli permettant de vendre, d'acheter et d'échanger des fringues reste leadeuse.
Le service de Zara parviendra-t-il a rivaliser ?
En débarquant en France, Pre-Owned se pare non seulement d'arguments économiques, mais aussi, écolos. Le groupe espagnol propriétaire, Inditex, met effectivement en avant dans son communiqué relayé par Le Monde un grand objectif : "promouvoir des actions en faveur de la circularité, prolonger la durée de vie des vêtements des clients, contribuer à la réduction des déchets et de la consommation de nouvelles matières premières".
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Des actions qui selon le groupe espagnol "permettront de réduire les émissions [de CO2] du groupe de plus de 50 % d'ici à 2030, en vue d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2040, avec une réduction d'au moins 90 % de ses émissions". Un discours dans l'air du temps, à l'écoute de la crise climatique et des alarmes légitimes qu'elle suscite - notamment suite à la mise en ligne des derniers rapports bien inquiétants du Giec.
Mais des propos qui seront forcément discutés alors que l'industrie textile est régulièrement accusée de "green washing" : en deux mots, mettre en avant des convictions écologistes qui seraient avant tout opportunistes, déployées dans un but purement mercantile, afin de fédérer, notamment sur les réseaux sociaux.
Un service qui fait en tout cas beaucoup parler de lui, du Royaume Uni à la France. En attendant l'Allemagne et l'Espagne ? Très bientôt, certainement...