18 ans. C'est le temps qu'ont dû attendre les fans de la saga littéraire Uglies signée Scott Westerfeld, entre le moment où la 20th Century Fox en a acquis les droits d'adaptation et où Netflix a mis en ligne le premier film en live-action. Et malheureusement, cette attente interminable n'a pas été récompensée.
Si Uglies - porté par Joey King (The Kissing Booth) reste aujourd'hui bien classé dans le Top des films les plus regardés du moment, il se fait en revanche détruire de tous les côtés. Tandis que la presse lui accorde une note moyenne de 15% sur Rotten Tomatoes, le public lui réserve des critiques salées du genre : "Ce film est lamentable dans tous les compartiments", "L'histoire ridicule, les enjeux très mal établis" ou encore "J'en ai retiré aucun plaisir".
Et parmi les reproches faits à l'encontre de cette adaptation, on en retrouve beaucoup sur... son casting. La raison ? En plus d'être composé d'acteurs/actrices qui ne joueraient pas très bien, celui-ci met principalement en avant... des gens beaux. Un classique à Hollywood. Le problème ? Comme le rappellent certains fans, ça va à l'encontre même du concept de l'intrigue.
Pour rappel, voici de quoi parle Uglies : Située dans un futur dystopique, l'histoire met en scène un nouveau monde après que la précédente civilisation a frôlé sa disparition au gréé de guerres. Pour mettre fin à tout chaos, des scientifiques ont ainsi eu pour idée de mettre tout le monde sur un même pied d'égalité en organisant des opérations chirurgicales sur les ados de 16 ans (les Uglies) afin de leur offrir la chance d'être tous aussi beaux les uns que les autres (les Pretties).
McG et son équipe seraient-ils donc totalement passés à côté du message ? La beauté du casting aurait-elle été principalement pensée pour attirer le public sur Netflix plutôt que pour faire échos à l'histoire ? Pas du tout. Comme l'assure le réalisateur, il n'a pas choisi le plus beau casting du genre pour rien.
"On a réellement pris soin [de caster des gens beaux], car ça nous permet de montrer que dans cette société, ce n'est jamais assez, explique McG auprès de The Wrap. Joey King est magnifique, Brianne Tju, Chase, Keith Powers, Laverne Cox, vous ne pouvez pas faire plus beaux qu'eux. Et ce qu'on dit, c'est que ça n'est pas suffisant. Ils iront toujours chercher la petite bête".
Le réalisateur l'explique ensuite : "Je pense que si vous parlez à certaines des personnes considérées comme les plus belles au monde, vous verrez que parmi elles, certaines sont touchées par un profond sentiment de dysmorphie." Et de préciser : "Personne n'est immunisé contre cette toxicité extérieure du 'ce n'est jamais assez. Vous pouvez toujours avec une taille plus fine, des hanches plus importantes, des lèvres plus pulpeuses.' On le voit tous les jours et ce film est vu comme une sorte d'antidote à cette façon de penser".
Une réflexion très importante et intéressante. Dommage que le résultat à l'écran ne soit pas à la hauteur...