C'est le plus grand carton de Julia Roberts au cinéma. Tout le monde reconnaît sa BO en quelques secondes et c'est probablement l'un des trois premiers films que l'on cite quand on demande de nommer une comédie romantique. Pretty Woman fait partie de ces longs métrages cultes qui parlent à quasiment toutes les générations.
Et forcément, il a une saveur toute particulière pour Julia Roberts puisque c'est grâce à lui que sa carrière a explosé en lui offrant au passage une nomination aux Oscars et même un Golden Globe en tant que Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale.
Du côté de Richard Gere en revanche, Pretty Woman n'est pas forcément un bon souvenir. Interrogé en 2012 sur le film, plus de 20 ans après sa sortie, l'acteur n'a pas joué la carte de la langue de bois et des réponses lisses et prévisibles à mort. Pire encore, il a carrément décider de... l'oublier.
Un oubli un peu fake puisqu'il confiait à Australian Woman's Day que Pretty Woman était selon lui "une comédie romantique idiote". Comme beaucoup de critiques au moment de la sortie du film, l'acteur lui reproche surtout le message qu'il pouvait véhiculer : "Ca donnait l'impression que ces gars étaient fringants, ce qui était faux. Heureusement, aujourd'hui, nous sommes tous plus sceptiques à l'égard de ces gars-là".
Ces "gars-là" dont parle l'acteur, ce sont ceux à l'image de son personnage, Edward Lewis, un homme d'affaires blindé qui rachète des boîtes en difficulté pour les démanteler et les revendre, faisant perdre au passage leur emploi à de nombreux employés. Des "gars" qui pensent que la réussite se juge à l'argent que l'on a, et que l'argent achète tout, y compris les femmes.
Un profil de personnage qui a fait fuir pas mal d'acteurs envisagés avant Richard Gere. Denzel Washington, Daniel Day-Lewis, Christopher Reeve ou encore Sylvester Stallone ont tous décliné le rôle.
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En bon communicant ou tout simplement en homme normal et moins stupide que celui qu'il interprétait à l'écran, Richard Gere ajoute : "Je préfère être aimé plutôt que d'avoir de l'argent et tout le reste. Je sais maintenant que je préférerais avoir quelque chose de vrai, quelque chose qui soit basé sur le véritable amour". Une conclusion un peu mielleuse et digne d'un Disney mais toujours moins horrible que la fin initiale prévue pour Pretty Woman.
Dans le film, l'homme d'affaires et la prostituée jouée par Julia Roberts finissent par tomber amoureux. A l'origine, dans le script de J. F. Lawton, on était très loin de la "comédie romantique idiote" qu'évoque Richard Gere. Le film était prévu pour être un drame soulignant justement la cupidité de Wall Street. A la fin, il était même écrit que le couple se séparait et que Vivian et sa pote et collègue Kit allaient dépenser tout leur argent... Sur le plateau du Today Show, Julia Roberts donnait une autre version, assez proche : "A la fin du script original, le personnage de Richard jetait mon personnage en dehors de la voiture, lui lançait des billets et partait. Et le générique démarrait".
Ca fait tout de suite moins comédie romantique.