A 34 ans, Zaho est une artiste désormais épanouie. Un état d'esprit, entre satisfaction et sérénité qu'enfant, elle ne pensait jamais faire un jour l'expérience. Et pour cause, c'est dans un contexte de tensions que la chanteuse a passé toute son enfance. Comme elle le révèle dans les colonnes de Paris Match, la demoiselle, née à Bab Ezzouar (Algérie) en 1980, a grandi au rythme d'une guerre civile opposant l'Etat algérien et des groupes islamistes. Une époque durant laquelle elle a vécu, presque en première ligne, l'horreur des conflits.
"Je vois disparaître mes cousins, un voisin, mon entraîneur de natation, le gérant du café d'à côté. Mes parents, Mohamed et Fadela, frôlent la mort lors d'un attentat sur un marché", raconte celle qui rêvait "d'une autre vie, loin de l'Algérie". A cette époque, l'idée de fuir son pays lui est cependant inconcevable. "Je veux suivre mes envies, être une femme accomplie et devenir astronaute ou pilote ! Je suis une brillante élève, mais à quoi cela peut-il servir dans un pays en guerre ?", ajoute-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas d'envoyer "des demandes pour intégrer des universités à l'étranger", malgré un système postal paralysé.
A 18 ans, l'artiste fuit finalement l'Algérie avec ses parents, direction le Quebec. Un nouveau départ pour l'adolescente qui choisit de faire carrière dans la musique. En 2008, après une mixtape et des featurings, elle dégaine son premier album "Dima" sur lequel figure le tube C'est chelou. La suite, on la connaît. Zaho finit par connaître la renommée et gravit les échelons, jusqu'à intégrer récemment le casting de la comédie musicale "La Légende du Roi Arthur". En 2014, elle fait même ses premiers pas d'actrice dans la série Cut.
Une réussite qu'elle a décidé de partager avec sa famille restée en Algérie : "Je me suis empêchée très longtemps de retourner en Algérie. Je m'en voulais d'avoir laissé ma famille. J'ai attendu de devenir "quelqu'un" pour revenir vers eux, les mains chargées de cadeaux (...) Aujourd'hui, j'ai trouvé la paix intérieure", confie-t-elle. Quelle belle revanche sur la vie !
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