Biographie
- Naissance : 30 novembre 1977, Paris
- Âge : 47 ans
- Signe astrologique : Sagittaire
- Résidence : France
Yael Naim est une artiste du label tôt ou tard. Sans sa rencontre avec le multi instrumentiste David Donatien avec qui elle s’y consacre pendant deux ans, et qui l’illumine de ses talents d’arrangeur et de réalisateur, ce projet serait d’ailleurs resté au placard.
Bien que dotée d’une voix à la pureté troublante, et d’une agilité inouïe à composer, la chanteuse israélienne aux longs cheveux a longtemps tâtonné avant de réussir ce parfait recueil de ballades qui cheminent entre folk et pop, frugalité élégiaque et fantaisie multicolore.
Si l’enfantement de ce disque fut long et plutôt douloureux, la naissance de son auteur en tant que personnalité artistique n’en apparaît que plus miraculeuse aujourd’hui, où dans ce domaine tout semble avoir été joué et chanté. Au point qu’avec Yael Naim une musique simplement belle retrouve comme par enchantement sa grâce perdue.
Née en 1978 à Paris, Yael a longtemps vécu dans une petite ville non loin de Tel-Aviv. Ses parents d’origines tunisiennes s’y sont installés alors qu’elle avait 4 ans. Vont s’en suivre dix ans de conservatoire et de cours de piano classique. Yael se met à composer des chansons qui, dit-elle, serviront d’abord à surmonter sa timidité... L’adolescence venue, elle se découvre une voix et tend vers toujours plus de limpidité vocale en écoutant Aretha Franklin.
Vers 18 ans, une même émulation la pousse à se saisir d’une guitare et oser verser plus d’elle-même dans ses textes après être tombé sur un disque de Joni Mitchell. Jamais la musique ne la quitte. Jamais sa curiosité ne s’épuise. Dans un club de Jazz de Tel-Aviv, Yael Naim rencontre les musiciens de Winston Marsalis et donne quelques concerts avec eux. Même retenue pendant deux ans en sa qualité d’artiste par l’armée pour cause de service militaire (obligatoire pour les femmes en Israël), elle s’arrange pour former un groupe, The Anti Collision, qui se produit dans les clubs à travers le pays.
C’est l’invitation à un concert caritatif qui la ramène à Paris en 2000 et que les évènements s’emballent. Dans la salle, des producteurs la remarquent et quatre jours plus tard elle signe un contrat avec le label EMI et un album entre en chantier. Son nom circule si bien que le réalisateur Elie Chouraqui et Pascal Obispo l’engage pour jouer Myriam dans la comédie musicale Les Dix Commandements aux côtés de Daniel Lévi. Il la solicite aussi pour la bande originale de son film Harrison’s Flower...
Son premier album, In A Man’s Womb, enregistré entre Paris et Los Angeles, sort finalement en 2001. C’est un échec et pour elle "une grosse déception" parce qu'elle avait tout quitté pour ça. S’ouvre alors pour la jeune femme à la voix d’or une période plutôt plombée entre la désillusion de ce premier disque, la fin d’une histoire d’amour, et une carrière qui s’éparpille de projets alimentaires (une autre comédie musicale, Gladiateurs) en collaborations plus pointues (l’album de Ready Made Fc).