Tandis que le Qatar est actuellement en guerre contre Hummel et l'équipe du Danemark à la suite de la présentation des nouveaux maillots des coéquipiers de Christian Eriksen qui symbolisent leur boycott envers l'organisation de la Coupe du Monde 2022 dans ce pays, le Maroc a de son côté décidé de s'en prendre à adidas et l'Algérie.
En cause cette fois ? Si l'Algérie ne participera pas au tournoi international qui se déroulera de novembre à décembre, la marque aux trois bandes a néanmoins préparé une nouvelle collection pour les Fennecs. Or, si le travail réalisé par les équipes d'adidas est plutôt cool (voir ci-dessous) et a officiellement été "inspiré par la culture et l'histoire" du pays de Riyad Mahrez, les Marocains sont aujourd'hui en colère face à ce qu'ils considèrent comme de l'appropriation culturelle.
"Il s'agit d'un vol de motifs inspirés du 'zellige marocain' (céramique caractéristique de l'art décoratif traditionnel marocain) qui figurent sur des maillots de sport de l'Algérie, a déploré auprès de l'AFP une source au sein du ministère de la Culture du Maroc.
Aussi, étant donné que le ministère estime cette façon de faire comme un manque de respect, "une appropriation culturelle et une tentative de voler un motif du patrimoine culturel marocain pour l'utiliser en dehors de son contexte", celui-ci - par l'intermédiaire de son avocat, a envoyé une mise en demeure par courrier électronique et par voie d'huissier au PDG d'adidas, Kasper Rorsted, afin d'exiger le plus rapidement possible le retrait de cette collection.
Pour l'heure, ni adidas, ni la sélection algérienne n'ont réagi à cette polémique et on ne sait donc pas quelle décision sera prise pour les maillots. En revanche, si l'on se fie aux révélations de l'AFP - qui a eu accès au courrier envoyé par l'avocat, le ministère n'est pas près de passer à autre chose.
"Le ministère de la Culture marocain se réserve le droit d'utiliser toutes les voies de recours judiciaires possibles devant les tribunaux allemands et internationaux" a-t-il ainsi menacé dans sa mise en demeure, avant d'ajouter que l'affaire pourrait même remonter "devant les organismes relatifs à la protection du patrimoine et les droits d'auteurs, l'Unesco et l'OMPI".
On espère désormais que les tensions seront redescendues d'ici 2023, année de la prochaine CAN.