Jacques Legros et Jean-Pierre Pernaut, décédé le 2 mars 2022, sont indissociables lorsque l'on pense au JT de 13H de TF1 - le premier ayant été pendant des années le joker du second, mais les deux journalistes n'étaient pourtant pas ultra complices dans les coulisses du journal. "Nous n'étions pas amis, mais pas non plus ennemis. Je dirais juste que nos relations étaient plus distantes et moins lisses qu'on aurait pu l'imaginer", a notamment expliqué Jacques Legros dans une récente interview accordée à TV Grandes Chaînes.
Et si le désormais joker de Marie-Sophie Lacarrau a ensuite précisé, "Sa présence a été rarement pesante", il faut savoir que ce n'était visiblement pas toujours vrai. Dans son livre Derrière l'écran, 40 ans au coeur des médias qui sera publié le 4 octobre prochain, le présentateur en profite au contraire pour révéler qu'au début du confinement en 2020, de grosses tensions ont éclaté entre eux.
En cause ? Tandis que Jean-Pierre Pernaut était censé rester chez lui, la faute à une santé jugée trop fragile face au Covid-19, il avait du mal à supporter que Jacques Legros soit aux commandes du journal : "Il voulait garder le premier rôle et sollicitait l'équipe plus que nécessaire. (...) Il voulait de plus en plus prendre la main sur l'ensemble du journal. (...) Je commençais à bouillir intérieurement, jusqu'au jour où j'ai éclaté, rassemblé mes affaires et repris le chemin du parking et de ma voiture. Puisqu'il voulait faire le journal à ma place, qu'il vienne le faire !" Une omniprésence étouffante de son confrère qu'il pouvait comprendre tant le JT était "son amour, sa passion, sa chose, sa vie", mais qui pouvait paraître pour un manque de respect.
Des propos étonnants de la part de Jacques Legros, habituellement discret dans les médias, qui n'ont bien évidemment pas plu à Nathalie Marquay, toujours la première à défendre la mémoire de son mari. Invitée par Guillaume Genton à réagir à ces révélations sur Virgin Radio, la veuve de Jean-Pierre Pernaut a donc confessé qu'elle avait "complètement halluciné" en les écoutant, estimant que le journaliste aurait visiblement dû apprendre à rester à sa place.
"Monsieur Jacques Legros oublie qu'il n'était que son joker, et il se permet de se plaindre qu'à cette époque, Jean-Pierre veuille garder la main sur le contenu du Journal, a-t-elle déploré, rappelant que c'était son mari qui était à l'origine du succès du JT de 13H depuis trente ans. Je suis vraiment désolée, si cela le perturbait de ne pas avoir à l'avance les sujets, mais Jean-Pierre, à la différence de Jacques Legros, travaillait à l'instinct, sans prompteur et avec ses coups de gueule en direct, tant appréciés par son public". Bonne ambiance...
Puis, toujours très remontée contre Jacques Legros et ce qu'elle considère comme sa "jalousie post-mortem", Nathalie Marquay a contre-attaqué en expliquant que c'était lui qui n'avait pas respecté Jean-Pierre Pernaut à l'époque : "Il lui faisait des coups de p*te. Parce que pendant le confinement, au démarrage Jean-Pierre devait avoir 15 minutes d'antenne [lors d'une petite chronique de confiné, ndlr]. Mais Jacques Legros faisait de plus en plus des sujets très très longs et vers la fin, il ne restait plus que 6 minutes d'antenne [à Jean-Pierre]. Donc franchement ce n'était pas du tout sympa".
Aussi, après avoir assuré que son mari "aurait eu un choc" face aux révélations de son collègue - qui ne sont pourtant pas méchantes, Nathalie Marquay a pointé du doigt la sincérité de la démarche de Jacques Legros : "Il dit que maintenant il est en âge pour dire toutes les vérités, mais non, moi je pense qu'il est en âge pour récolter plus d'argent. Franchement, moi je suis dégoûtée".
Et beh, les repas de Noël chez TF1 devaient être très joyeux...