Depuis qu'Emmanuel Macron a eu recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, des rassemblements inopinés ne cessent de se multiplier en France. Certains d'entre eux ont été émaillés de violences.
A quelques heures de l'interview d'Emmanuel Macron au 13 heures de TF1 et France 2, que Pascal Praud a sévèrement critiqué dans L'heure des pros sur CNews, Apolline de Malherbe a reçu Sandrine Rousseau ce mercredi 22 mars 2023 sur BFMTV. La députée d'Europe Ecologie-Les Verts a été confrontée à la menace d'un blocage des lycées et universités.
Elle a estimé que ce serait "tant mieux". "Parce que là aujourd'hui, leur avenir est incertain à ces jeunes. Aujourd'hui, on est en train de détruire la planète, détruire les conditions de vie, détruire le modèle social. On détruit tout là ! On est dans une espèce de folie destructrice. Pour faire de l'argent et du profit, on est capable de détruire nos conditions de vie sur la planète et nos conditions de protection sociale. Là évidemment il faut qu'ils y aillent ! Il faut qu'ils sortent des universités, c'est presque une question de vie ou de mort", s'est-elle emportée.
"Non seulement vous soutenez les manifestants, mais vous soutenez les blocages. On sait qu'aujourd'hui au moment où on se parle, il y a 40% des stations essence des Bouches-du-Rhône qui sont à sec. Tant pis si ça continue ? Est-ce que vous êtes du côté des bloqueurs ou est-ce que vous dîtes : 'Bon l'Etat aussi doit quand même remettre de l'ordre et les réquisitions sont légitimes' ?", lui a répliqué Apolline de Malherbe, qui s'est vu réserver une étonnante surprise pour son anniversaire.
"Non, il faut bloquer. Il faut en fait que le pays s'arrête et qu'Emmanuel Macron entende. Ce n'est pas possible de continuer comme ça, de continuer à faire des réformes pour les marchés financiers. Il l'a lui-même dit que cette réforme était faite pour les marchés financiers", a surenchéri Sandrine Rousseau. "Il n'a jamais dit : 'Pour les marchés financiers'. Il ne faut pas exagérer !", a sévèrement répondu Apolline de Malherbe.
"Il a dit que c'était pour l'équilibre financier. Vous ne pouvez pas lui faire dire ce qu'il n'a pas dit !", s'est agacée celle chez qui un homme politique refuse de se rendre. "Non non, il a dit que c'était pour satisfaire les marchés sinon les marchés allaient s'effondrer. Les marchés de toute façon s'effondrent. Et on a l'impression qu'Emmanuel Macron, c'est une espèce de trader. Il est hors de contrôle. Pour moi, c'est quelqu'un qui devient hors de contrôle !", a martelé Sandrine Rousseau.