L'Assemblée nationale a été le théâtre d'incidents en série le mardi 7 mars 2023. Parallèlement à un double bras d'honneur d'Eric Dupond-Moretti - geste qui a fortement agacé Apolline de Malherbe sur BFMTV -, Aurore Bergé a été la cible d'attaques émanant de l'opposition.
La présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a défendu sa proposition de loi visant à imposer une peine d'inéligibilité aux auteurs de violences conjugales. Un texte fortement critiqué par l'opposition. Celle-ci n'a pas hésité à fortement perturber son discours.
Aurore Bergé a été la cible de vives critiques et a peiné à contenir son émotion. "Ce que vous faîtes, c'est indigne ! Vous ne savez pas. Je n'accepte pas et je n'ai pas à accepter. Aucune femme dans cet hémicycle n'a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences. Aucune femme, aucune femme !", a-t-elle lancé à l'opposition, les larmes aux yeux.
"Entendre des interpellations à l'extrême gauche comme à l'extrême droite sur la mise en doute de la sincérité du combat que nous devrions tous porter sur la question...", a-t-elle poursuivi, avant d'être brutalement interrompue par Danièle Obono. "Non Madame Obono, je ne l'instrumentalise pas !", s'est-elle emportée.
Le ton est monté d'un cran. "Madame Obono, je sais de quoi je parle !", s'est excédée Aurore Bergé, tandis que la présidente de séance demandait à la députée de La France Insoumise d'arrêter de l'interpeller. "Si vous voulez prendre la parole, vous prenez la parole. Vous arrêtez ! Madame Obono, attention !", lui a-t-elle lâché.
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Après s'être vue inciter à ne pas répondre personnellement à Danièle Obono, la présidente de Renaissance à l'Assemblée nationale a repris son discours. '"Personne ne sait ici l'intimité de ce que nous pouvons vivre ou nous avons vécu. Oui, je sais exactement de quoi je parle quand je parle des violences conjugales. Oui, je sais de quoi je parle...", a-t-elle indiqué.
"Peut-être que beaucoup ici savent de quoi ils parlent et qu'elles n'en ont pas forcément fait l'étalage avant ou qu'elles n'avaient pas forcément envie de le dire. Mais entendre intervention après intervention, remettre en cause la sincérité qui est la mienne sur ce combat comme vous l'avez fait, je ne peux pas continuer à le laisser passer !", a surenchéri Aurore Bergé.
"Je n'entendrai pas une minute de plus que je ne suis pas sincère dans ce combat", a asséné la présidente de Renaissance à l'Assemblée nationale, avant d'être de nouveau interrompue. "Mais pourquoi vous n'acceptez pas un moment de vous taire ? Pourquoi vous n'acceptez pas un moment d'entendre ce que nous avons à dire ?", s'est-elle emportée.
Elle a été ensuite interpellée par un député, qui lui a lancé : "Tenez vos nerfs !". De quoi pousser la présidente de séance à faire un nouveau rappel à l'ordre. "Personne n'a à tenir ses nerfs ici ! Ça suffit ! On se calme tous !", a-t-elle martelé. Aurore Bergé a renchéri en assurant qu'elle tenait ses nerfs et un groupe parlementaire attaché à la lutte contre les violences faites aux femmes.