Condamné pour violences conjugales, et incité à participer à un "stage de sensibilisation sur les violences faites aux femmes" dans une association féministe, le député Adrien Quatennens avait été exclu du groupe de La France insoumise pour une durée de 4 mois. Mais il est pourtant loin, très loin d'être "cancel".
La preuve ? En janvier dernier, il faisait carrément son come-back à l'Assemblée nationale. Et aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon n'a de cesse d'annoncer sa future résurrection politique...
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Dans une interview accordée au journal 20 minutes le 4 juin dernier, le leader politique l'affirme comme un oracle : "Un jour ou l'autre, Quatennens reviendra dans la course". Une assertion aux allures de prophétie. Même si François Ruffin est désormais envisagé comme "la relève", l'ex coordinateur de LFI est donc loin d'être "out" pour "Méluche". Et ce malgré les abondantes critiques qu'a suscité son retour au sein de la Nupes.
Des protestations toujours aussi vives...
Sur Twitter, beaucoup s'indignent de la perduration d'Adrien Quatennens dans le champ politique. Les voix de gauche, et notamment les voix féministes, ironisent sur les conséquences (apparemment nulles) de ce que les éditorialistes de tout poil appellent "la cancel culture". Soit le fait "d'effacer" une personnalité ou une oeuvre pour cause d'accusations graves ou de polémiques. Or ici, ca ne semble pas être l'ambiance.
"Ce retour d'Adrien Quatennens porte un message : les féministes doivent se taire. Au sein de la France Insoumise, ça va clairement devenir très compliqué dans les années à venir de pouvoir tenir des propos sur les questions des droits des femmes", déplorait déjà Mathilde Viot, cofondatrice de l'Observatoire des violences sexuelles en politique, en janvier dernier.
Bien que condamné, le député Insoumis semble plutôt s'en tirer indemne, observent à l'unisson les internautes, qui s'en attristent : "Franchement, il peut rester où il est", "Fermez vos gueules, c'est mieux. Ça vous évitera d'avoir une liste trop longue de "pourquoi pas voter pour eux" quand vous nous solliciterez", "Avant de revenir je lui aurai laissé faire un séjour en prison", "Mélenchon n'hésite donc pas à insulter toutes les femmes de ce pays", Les féministes de la Nupes en PLS", "Personne n'en veut !", peut-on lire sur Twitter.
Jean-Luc Mélenchon quant à lui persiste et signe : à le lire, Adrien Quatennens est "une personnalité de haut niveau". "J'ai dit que je souhaitais être remplacé. Je le maintiens. Je ne désignerai pas le suivant pour 2027, s'il doit y en avoir un. C'est à la nouvelle génération de le faire", a poursuivi le leader de gauche auprès de 20 Minutes. Mais quel regard portera au juste cette nouvelle génération sur Adrien Quatennens ?