Alors que le prix de l'électricité ne fait qu'augmenter, que celui de l'essence ne veut pas descendre et qu'il faut désormais vendre un rein pour faire ses courses pour la semaine, Emmanuel et Brigitte Macron ont organisé un gigantesque dîner d'Etat au château de Versailles ce mercredi 20 septembre 2023 auprès de 150 convives triés sur le volet (sportifs, chanteuses, acteurs...) afin de célébrer l'arrivée du roi Charles III et la reine Camilla.
Au programme de ce repas qui a probablement dû coûter plus cher que le budget alloué au développement de l'éducation nationale ? Du homard bleu, de la volaille de Bresse et des macarons à la rose. Evidemment, on se doute que le couple présidentiel n'allait pas accueillir le père de Harry et William avec un menu Flunch ou un Mcdo (dommage, car le McFlurry est inégalé dans le genre), mais tout cet étalage de luxe a évidemment fait grincer des dents aux quatre coins de la France alors que la population doit se serrer la ceinture depuis des mois.
Aussi, en plus de quelques hommes politiques qui ont déploré un tel faux pas, comme Manuel Bompard (LFI) sur FranceInfo, "C'est légitime que le président de la République reçoive [le roi d'Angleterre], mais je trouve que dans le contexte social actuel, avec les difficultés qui frappent une grande partie des Français, un peu de sobriété n'aurait pas fait de mal", l'équipe de TPMP s'est également déchirée sur le sujet.
Tandis que Cyril Hanouna rappelait ce jeudi 21 septembre que les invités avaient eu le droit de goûter un vin d'une valeur de 2772 euros la bouteille (plus que notre salaire, snif), la colère est rapidement montée sur le plateau. "Je trouve ça indécent de trouver ça indécent, a dans un premier temps pesté Géraldine Maillet afin de défendre le dîner royal. Ça fait partie du prestige, de la vitrine et de l'entente cordiale." Et d'ironiser plus loin : "Je pense que ceux qui disent oui auraient voulu qu'on reçoive le roi Charles avec de la villageoise, un taboulé et des couverts en carton". Selon elle, c'était au contraire un beau symbole, d'autant plus avec l'étiquette de 2004 sur le vin, en référence à une peinture du roi bien connue.
De quoi provoquer quelques sourires autour de la table, mais faire monter Raymond Aabou en tension. Probablement le chroniqueur le plus proche du quotidien des téléspectateurs, celui-ci a halluciné de voir comment un tel luxe pouvait être aussi facilement accepté. "C'est tout le bordel qui me dérange, a-t-il grondé. C'est la période qui ne va pas. La bouteille à 2700 euros me dérange, le repas à 2700 euros me dérange, qu'on ait bloqué Paris toute une journée, ça me dérange alors que quand c'est pour faire des manifs pour les grèves ou les Gilets Jaunes, tous les commerçants sont vent debout pour dire 'on nous a bloqué tout le quartier', là on en a pas entendu un seul."
Il l'a en effet soufflé, il y a un décalage gênant entre la réalité et ce qui est mis en scène ici : "Dans la situation d'aujourd'hui, avec les Français dont on nous explique tous les jours qu'ils souffrent... l'électricité, un plein d'essence pas en dessous de 100 euros... C'est pas démago, c'est la vie des Français."
Des propos qui ont été applaudis par de nombreux téléspectateurs, mais qui n'ont pas plu... à Hugo Manos : "Tu es tellement démago que ça me donne envie de changer ma pancarte". Une provocation jugée déplacée par Raymond dont le budget essence peut grimper jusqu'à 400€ par mois pour son travail de chauffeur, "Tu n'es pas dans la vie des Français", qui n'a pas tardé à lui répondre de façon cinglante : "Tout ce que je viens de dire, tu ne le fais pas. L'essence, ça ne te regarde pas. L'électricité, tu t'en fous".
Or, sans surprise, cette attaque a heurté l'égo d'Hugo Manos qui a rapidement pris la mouche en rétorquant "Arrête de faire la victime". Après tout, il l'a assuré, il n'est pas autant déconnecté de la réalité et des Français puisque, lui aussi, perd son temps dans le pire endroit de Paris : "Mais qu'est-ce que tu connais de ma vie ? Je prend le métro tous les jours."
Encore un débat plus qu'animé sur le plateau de C8.