Apolline de Malherbe a reçu Marion Maréchal au Face à face de BFMTV et RMC ce jeudi 1er février 2024. Une grande partie de l'entretien a tourné autour de la crise agricole qui secoue la France depuis quelques jours.
Alors que le face à face touchait à sa fin, l'animatrice, qui a annulé une interview à la dernière minute, a tenu à faire réagir son invitée sur des propos tenus par Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale le mardi 30 janvier. Il y a déclaré : "Tu casses, tu répares. Tu salis, tu nettoies. Tu défis l'autorité, on t'apprend à la respecter".
Apolline de Malherbe a estimé que ces propos auraient très bien pu être tenus par Marion Maréchal. "Oui, si vous voulez. Le problème, c'est la réponse politique qu'il y a derrière (...) J'ai l'impression d'avoir un sous-préfet à la simplification. Alors, on parle de la 'taxe lapin' ('quand on a un rendez-vous chez le médecin et qu'on ne vient pas sans prévenir, on paye', a justifié Gabriel Attal, ndlr), c'est complètement lunaire quand on y pense. On nous parle pour les agriculteurs d'avance de trésorerie, de simplification... Mais à un moment, la réponse structurelle, elle est où ?!", a réagi l'invitée du Face à face.
"Ce n'est pas en nous expliquant qu'on va faire en sorte que les élèves passent la serpillière une fois qu'ils ont sali et renversé de l'eau dans le hall de l'école que ça va répondre, selon moi, à ce grand défi aujourd'hui de l'effondrement de l'Education nationale et de l'autorité de l'Education nationale...", a ajouté, agacé, celle qui a eu un échange très tendu avec Mathilde Panot sur BFMTV. Quelques instants plus tard, le ton est monté lorsqu'Apolline de Malherbe a évoqué la volonté d'Emmanuel Macron de revenir aux fondamentaux de l'école...
"Emmener les enfants de l'école primaire au musée pour aller voir des tableaux par exemple, ça vous paraît tout à fait accessoire ?!", s'est interloquée l'animatrice. Ce à quoi la nièce de Marine Le Pen a répondu : "Quand on a des élèves aujourd'hui qui, à 6, 7, 8 ans, ne sont pas capables d'acquérir les bases du calcul, de la lecture et de l'écriture. Bah, je suis désolée, on récupère des heures sur la culture...". Une remarque qui a fait halluciner son interlocutrice qui a déploré : "Tant pis pour l'accès à la culture, c'est frappant...".
L'évocation des langues étrangères a attisé les tensions. "Vous ne pensez pas que c'est important ?! Beaucoup de parents se disent que c'est important pour leurs enfants qu'ils parlent une langue étrangère...", a lancé Apolline de Malherbe à Marion Maréchal. Cette dernière a rétorqué : "La priorité, c'est d'abord de maîtriser sa langue. Parce que quand on ne maîtrise pas correctement sa langue, on n'est pas capable aussi d'apprendre une langue étrangère. Ça, c'est la base parce qu'on n'est même pas capable de lire correctement et c'est ce qui se passe aujourd'hui dans des écoles... Donc il y a des choix qui sont à faire !".
Des propos qui ont fait bondir l'animatrice de BFMTV et RMC. "On sent bien quand vous dites 'pas les langues étrangères', il y a quelque chose aussi d'une forme de refus de l'étranger...", a-t-elle regretté. La nièce de Marine Le Pen ne l'a pas supporté et a laissé éclater sa colère. "Mais qu'est-ce que vous racontez ?! Moi, je parle anglais, italien, et justement, vous me parlez des langues étrangères. Mais il n'y a pas de problème. D'ailleurs, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les apprendre au collège et au lycée !", s'est-elle emportée.