La colère des agriculteurs est montée d'un cran le lundi 29 janvier 2024. Venus de toutes les régions de France, ils se sont mis en quête d'organiser un blocus de Paris.
Une grande partie du Face à face d'Apolline de Malherbe avec Jordan Bardella a tourné autour de cette crise agricole en début de journée sur BFMTV et RMC. Le ton est monté lorsque l'animatrice a confronté son invité sur les mesures annoncées par Gabriel Attal pour répondre aux revendications du monde paysan. Le président du Rassemblement national a jugé que la communication du Premier ministre relevait de la schizophrénie...
"Vous les accusez d'être schizo, vous êtes schizo aussi...", lui a lancé Apolline de Malherbe. "Pardon ?!", s'est interloqué celui qui s'est emporté contre Complément d'enquête dans TPMP. Ce à quoi la présentatrice a insisté : "Quand on regarde sur la PAC (Politique agricole commune), vous dites aujourd'hui que vous êtes contre et qu'il faut en sortir. Que la PAC tue les agriculteurs français. Or, le 23 octobre 2020 à Strasbourg, vous avez voté pour la PAC...".
"Absolument pas ! A qui ai-je dit cela ?! Mais à qui ai-je dit cela ?! Où est-ce que vous m'avez entendu dire qu'il fallait sortir de la PAC ?!", s'est agacé son invité. Apolline de Malherbe ne s'en est pas laissée impressionner. "Vous avez dit qu'aujourd'hui la PAC, telle qu'elle était, tuait les agriculteurs français. Sauf que la PAC, telle qu'elle est aujourd'hui, vous l'avez votée !", a persisté et signé celle qui a annulé une interview à la dernière minute.
"Avez-vous voté pour la PAC, oui ou non ?!", a-t-elle martelé à Jordan Bardella qui a fini par admettre que c'était bien le cas. "Je ne sais pas d'où est-ce que vous sortez ma citation... La Politique agricole commune, d'il y a 5 ans, n'est pas la politique agricole qui a été votée il y a quelques mois...", s'est-il justifié avant que l'animatrice ne l'interrompe : "Non, ce n'était pas il y a quelques mois. C'était le 20 octobre 2020 que vous avez voté et qui est en action depuis le 1er mars !".
"Et qui prévoit précisément et qui légalise le principe d'aides directes de la part des États. Je ne suis pas contre la politique agricole commune. Je dis aujourd'hui qu'on donne beaucoup trop d'argent à l'Union Européenne. La PAC, c'est 1/3 du budget de l'Union Européenne. Je souhaite qu'on puisse baisser cette contribution au budget de l'Union Européenne pour flécher directement ces aides vers l'économie réelle et l'économie française", lui a répliqué, agacé, Jordan Bardella...