Parallèlement à Apolline Matin, sa matinale pour RMC Story, Apolline de Malherbe est à la tête du Face à face depuis la rentrée 2022 sur BFMTV. Elle y a orchestré une interview de François Ruffin le vendredi 24 mars 2023.
Au lendemain de nouvelles violences qui ont émaillé la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'animatrice a tenu à confronter son invité aux images d'un incendie contre la mairie de Bordeaux. "Moi je ne suis pas partisan de la violence. Je ne suis pas partisan de la violence pour des raisons morales et pour des raisons politiques. Je crois que ce n'est pas ce qui participe à rendre un mouvement populaire", a-t-il réagi.
"Maintenant, il faut voir que ce qui se passe aujourd'hui, c'est l'absence de réponse. J'interrogeais...", a-t-il ajouté, avant d'être brutalement interrompu par Apolline de Malherbe, qui a haussé le ton. "Non mais attendez, je vous interroge sur cette image là. Pas les violences en général et pas maintenant, il y a quand même un problème de dialogue. C'est la mairie de Bordeaux !", a-t-elle lancé à son invité.
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"Mais vous pouvez me poser et reposer la question : est-ce que je suis pour qu'on brûle la mairie de Bordeaux ? La réponse est non. Elle est évidente !", s'est agacé François Ruffin. "Qu'est-ce qui se passe quand on brûle la mairie de Bordeaux ?", a martelé l'animatrice. "Qu'est-ce qui se passe ? Je vous dis, je suis contre ça. Fin. Je veux dire, il n'y a pas de doute là-dessus !", s'est excédé le député La France Insoumise.
Apolline de Malherbe, qui a eu une étonnante surprise pour son anniversaire, est revenue à la charge : "Mais vous ajoutez immédiatement, bon maintenant il y a un problème. Arrêtez-vous quand même un instant là-dessus, c'est la mairie de Bordeaux !". Elle a ensuite relayé que des violences ont été commises contre le commissariat et la préfecture de Lorient ainsi que contre le tribunal administratif de Nantes.
"Est-ce que je vous ai dit que j'étais pour ça ? Je viens de vous dire que je n'étais pas pour la violence ! On peut faire la liste de tout ça...", a réagi François Ruffin avant d'être de nouveau interrompu par son interlocutrice. "Je suis contre, mais... Est-ce qu'on peut dire 'mais ?", s'est-elle interloquée. "Ecoutez Madame de Malherbe, je viens de dire avec clarté ce que je pensais du fait qu'on brûlait la mairie de Bordeaux, vous n'allez pas me le faire répéter 15 fois !", s'est énervé le député.
Quelques minutes plus tard, le ton est de nouveau monté. François Ruffin a reproché à Apolline de Malherbe de n'être centrée que sur Paris. "Non pas du tout, j'ai commencé par Bordeaux, Lorient et Nantes. J'en viens à Paris à l'instant !", s'est-elle défendue. "Vous savez ce qui se passe aujourd'hui dans les profondeurs du pays. Abbeville...", a surenchéri le député LFI, avant d'être stoppé dans son élan par son interlocutrice.
"Non mais, vous n'allez pas me faire un procès en parisianisme parce que je vous interroge sur ce qui s'est passé à Paris. C'est important quand même !", s'est emportée Apolline de Malherbe. "Je vous ai dit ce que je pensais, on ne va pas y passer une demi-heure !", a asséné François Ruffin, à qui Sarah Saldmann a avoué être incapable de vivre au Smic pendant trois mois aux Grandes Gueules.