En cette mi-février 2023, l'Assemblée nationale n'en finit pas d'être le théâtre d'échanges musclés et d'incidents. Les députés y sont amenés à débattre de la très controversée réforme des retraites.
Ces derniers jours, l'Assemblée nationale a été secouée par des incidents de séance. Après la polémique suscitée par le tweet de Thomas Portes, qui a posé sur un ballon de football à l'effigie d'Olivier Dussopt, un député s'est livré à un dérapage au sein de l'hémicycle.
Aurélien Saintoul, dont Jean-Philippe Tanguy a dénoncé un autre dérapage sur BFMTV, a provoqué un incident de séance en insultant Olivier Dussopt. Il l'a successivement accusé d'être un "imposteur" et un "assassin". Le ministre du Travail a quitté l'hémicycle, tandis que le député La France Insoumise finissait par se résoudre à présenter des excuses.
La réforme des retraites a provoqué de nouveaux échanges musclés à l'Assemblée nationale le mardi 14 février. Le gouvernement d'Elisabeth Borne y a essuyé un vrai revers. L'hémicycle a rejeté l'article 2 de la réforme, centré sur la création d'un index des seniors. Une défaite concédée par Emmanuel Macron avec 256 voix contre 203. Certains députés ont tenu à fêter, à leur manière, cette victoire contre cette réforme ardemment voulue par Emmanuel Macron. Pour cela, ils n'ont pas hésité à se mettre à chanter et à entonner, en plein hémicycle, "On est là", le chant associé aux gilets jaunes. De quoi excéder la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
"Non non, s'il vous plaît, mes chers collègues...", a d'abord lancé Yaël Braun-Pivet, tout en tapant du poing sur son pupitre. Sa requête n'a pas suffi à ramener le calme sur les bancs des députés. La présidente de l'Assemblée nationale a alors les plombs. "Vous vous croyez où ? Non, mais c'est incroyable ! Non non... Votre attitude est inacceptable ! Donc on passe maintenant aux amendements après l'article 2...", a-t-elle asséné à ses camarades élus de la République.