Depuis une semaine, l'Assemblée nationale est secouée par des incidents en série. Cela fait suite à des débats houleux autour de la réforme des retraites, portée par le gouvernement d'Elisabeth Borne.
Le lundi 13 février 2023, un nouvel incident de séance est survenu à l'Assemblée nationale. Aurélien Saintoul en a été à l'origine. Le député La France Insoumise a accusé Olivier Dussopt d'être un "imposteur" et un "assassin". Le ministre du Travail a quitté l'hémicycle, tandis que l'indignation générale gagnait les bancs des députés.
Apolline de Malherbe, qui a vécu une interview surréaliste avec Eric Zemmour, a reçu Jean-Philippe Tanguy dans Face à face ce mardi 14 février sur BFMTV. Elle a tenu à le faire réagir au dérapage d'Aurélien Saintoul. A l'image de son groupe, il l'a sévèrement condamné. "Tous les groupes - y compris ceux de la Nupes et ses principales figures - ont condamné cette parole qui fait suite à une série d'incidents, d'accidents, de provocations...", a-t-il indiqué.
"Au-delà du fond et des blessures que ça peut faire aux uns et aux autres, cela gêne le débat et nous empêche de parler de la vie des gens. Quand on voit la mobilisation sur le terrain, en particulier dans les petites et moyennes villes en région, on voit bien que la volonté de la population - y compris des syndicalistes -, c'est qu'on parle des 64 ans, des 43 années de cotisations, de l'arnaque de la pension minimale de 1 200 euros. Ce n'est pas d'insulter les uns et les autres ou de faire des provocations, du mauvais théâtre à l'Assemblée...", a expliqué Jean-Philippe Tanguy.
Le député Rassemblement national a ensuite balancé sur un incident qui serait survenu en coulisses. Il affirme avoir été lui aussi victime d'un dérapage de la part d'Aurélien Saintoul. "Il me traite régulièrement en commission des finances de fachiste. Il y a aussi eu des incidents avec Monsieur Saintoul cet été sur certaines commémorations, en particulier celle de la Rafle du Val d'Hiv...", a-t-il lâché.
"Ce sont des gens qui ont des pensées groupusculaires. Ils sont dans la provocation permanente, dans la haine permanente, l'agitation et qui cherchent à considérer - comme l'a dit Marine Le Pen hier - les autres figures politiques comme des ennemies (...) On est dans l'insulte, la caricature et dans une volonté de blesser les uns et les autres...", a regretté l'invité du Face à face, émission où Apolline de Malherbe a eu un échange très musclé avec Sandrine Rousseau.