Vous vous rappelez d'Aurélie et Steve, qui se sont mariés dans 4 mariages pour 1 lune de miel sur TF1 ? Leur mariage qui avait pour thème "chic et strass" avait été célébré en juin 2014, diffusé en février 2015 puis rediffusé en avril 2020. Ils se seraient énormément endettés pour pouvoir participer à l'émission d'après les informations de Capital. En effet, "le couple était au chômage et dans une situation financière critique" avant même l'émission qui a désormais une wedding planner qui divise les téléspectateurs.
Aurélie et Steve avaient en effet "11 523 euros d'arriérés de loyers". "Aurélie, esthéticienne, avait perdu beaucoup d'argent dans un institut de beauté à Villeurbanne", "avait racheté un fonds de commerce" en 2008 "grâce à un prêt de 36 000 euros de la banque" mais "la société a été liquidée en 2010". Du coup, la banque a demandé "22 540 euros". Celle que vous aviez pu voir dans 4 mariages pour 1 lune de miel avait alors essayé de vendre le salon et avait réussi à trouver "une acheteuse, Deborah". Sauf que "Deborah a découvert qu'Aurélie contactait des clientes du salon pour leur proposer ses services à domicile", donc "Deborah a porté plainte devant le tribunal de commerce de Lyon" qui "a condamné Aurélie et le salon à payer 5 000 euros" pour "détournement de clientèle" en 2011.
Du coup, les anciens candidats "ont saisi la commission de surendettement" et ont eu droit à "un moratoire de 2 ans" en septembre 2014. Puis, ils "sont retournés voir la commission, en demandant cette fois à ce que leurs dettes soient totalement effacées" car ils "ne pourraient jamais rembourser ces dettes". La commission a accepté "mais les créanciers" auraient été "furieux" et "ont contesté cette décision en justice".
Les créanciers d'Aurélie et Steve "se sont étonnés des dépenses effectuées pour ce mariage" qui a été diffusé à la télévision, car la prod de 4 mariages pour 1 lune de miel ne paie pas les mariages, ce sont les mariés qui payent. Ils avaient invités 95 personnes dans le domaine de Bellevue, pas loin de Lyon. Rien que la location de ce lieu leur aurait coûté 3 478 euros. "Devant les juges, le couple a prétendu que la noce avait été financée par le père d'Aurélie, qui a notamment payé la facture de 3 478 euros du domaine de Bellevue", mais "Steve et Aurélie ont inclus cette facture dans la liste des dettes dont ils demandaient l'effacement". Cela voudrait dire qu'ils ont "inclus une dette appartenant à autrui dans leur procédure de surendettement, ce qui caractérise une fraude".
Après leur mariage, "leurs dettes s'élevaient à 40 994 euros". Et leur dette a encore augmenté "pour atteindre 47 668 euros". Une "augmentation de 6 674 euros" que "le tribunal d'instance de Lyon" a pointé du doigt : "Cette majoration substantielle montre que le couple a aggravé son passif en méconnaissant manifestement les intérêts de ses créanciers". Après un "examen des factures du couple", certaines dépenses auraient ainsi été jugées "non appropriées".
Sans oublier qu'en "première instance", Steve avait avoué qu'il n'y avait "pas de travail dans son métier de peintre en bâtiment" et Aurélie avait ajouté "qu'on propose à son époux des emplois au SMIC ou à 1 500 euros par mois, et, dans ces conditions, s'il travaille, les ressources du foyer seront diminuées". Le tribunal d'instance avait vu ça comme une envie de leur part de rester au chômage : "Il ressort de leurs propres déclarations qu'ils choisissent de ne pas occuper des emplois considérés par eux comme insuffisamment rémunérés, et qu'ils entendent se maintenir dans une situation de demandeurs d'emploi, significative de leur volonté de tirer profit des dispositions légales protectrices du surendettement".
La cour d'appel a de son côté expliqué que "les époux n'ont pas d'explication valable pour l'aggravation de leur endettement entre 2014 et 2016, alors qu'ils ont reconnu avoir refusé d'occuper des emplois qui étaient insuffisamment rémunérateurs, tout en ayant chacun une bonne qualification professionnelle. La procédure de surendettement n'a pas pour vocation d'assurer le maintien d'un train de vie au détriment des créanciers".
Résultat ? "En janvier 2018, le tribunal d'instance a considéré que le couple était de 'mauvaise foi', et a refusé l'effacement de leur dette. Une décision confirmée en appel en janvier 2020".