Nouveau rebondissement dans l'enquête sur les attentats de Boston, qui ont fait au moins trois mort et des centaines de blessés. Trois nouveaux suspects ont été placés en garde-à-vue. Il s'agit de trois étudiants, amis du terroriste présumé Djokhar Tsarnaev, accusés d'entrave à la justice et de faux témoignages.
Si des traces d'ADN féminin ont été retrouvées sur l'une des bombes, trois nouveaux suspects masculins pointent aujourd'hui le bout de leur nez dans l'enquête sur les attentats de Boston. Il s'agit de trois étudiants âgés de 19 ans et amis de Djokhar Tsarnaev : Dias Kadyrbayev et Azamat Tazhayakov, originaires du Kazakhstan, et Robel Phillipos, Américain. Les deux premiers sont accusés d'entrave à la justice, le dernier de faux témoignage, a annoncé mercredi le procureur de Boston.
A l'origine des soupçons ? Un sac rempli de feux d'artifice vidés de leur poudre qu'auraient tenté de faire disparaitre les trois jeunes hommes. Le 18 avril au soir, après que le FBI a diffusé les photos des deux frères Tsarnaev, les trois étudiants se sont rendus dans la chambre de leur ami Djokhar, absent. Ils y découvrent alors le sac à dos rempli de feux d'artifices et décident de l'emporter ainsi que son ordinateur, afin de lui "éviter des ennuis". Selon l'acte d'accusation, les trois garçons ignoraient tout des projets terroristes de leur ami. C'est en voyant sa photo à la télévision qu'ils ont paniqué et jeté le sac à dos dans une poubelle.
Dias et Azamat risquent jusqu'à 5 ans de prison, Robel jusqu'à 8 ans d'emprisonnement pour avoir menti à plusieurs reprises aux enquêteurs. Ils comparaitront dans les semaines à venir. De son côté, Djokhar, seul suspect vivant après le décès de son frère Tamerlan lors de la traque, risque la peine de mort.