Djokhar Tsarnaev passera-t-il aux aveux ? Arrêté vendredi soir, au terme d'une chasse à l'homme de 24 heures, le co-auteur présumé des attentats de Boston et de la fusillade du MIT, grièvement blessé, a été hospitalisé. A son réveil, les enquêteurs l'ont interrogé par écrit.
Djokhar Tsarnaev, hospitalisé dans un état grave dans le même établissement que les victimes des attentats de Boston, a repris connaissance dimanche soir. Il est soupçonné avec son grand frère Tamerlan, abattu lors de la traque, d'être responsable des deux explosions survenues près de la ligne d'arrivée du marathon. Selon les médias américains, le jeune homme de 19 ans serait blessé à la nuque et à la gorge, sans doute après avoir tenté de se suicider, ce qui ne l'aurait pas empêché de répondre par écrit aux questions des enquêteurs.
Le FBI cherche à savoir si les deux frères d'origine tchétchéne avaient des complices et s'il existe d'autres bombes cachées non déclenchées. Selon le chef de la police de Boston, les deux acolytes étaient équipés pour commettre un autre attentat avec des "engins explosifs artisanaux" notamment des "grenades à main artisanales lancées en direction des policiers". Les enquêteurs ont décidé de demander "l'exception de sécurité publique", afin de passer outre ses droits l'autorisant à garder le silence. Plusieurs sénateurs ont également demandé qu'il soit placé sous le statut d"ennemi combattant". Une personne peut ainsi être détenue indéfiniment sans procès et être jugée par un tribunal militaire.
En 2012, les autorités russes avaient demandé au FBI de surveiller Tamerlan, expliquant qu'"il était un partisan de l'islam radical et un fervent croyant et qu'il avait drastiquement changé en 2010". Faute de preuves compromettantes, les enquêteurs n'avaient pas creusé davantage. Résultat : le FBI se fait taper sur les doigts et risque d'être prochainement sous le feu des critiques.