L'épreuve de philo du BAC 2013, qui a une nouvelle fois donné lieu à un florilège de corrigés décalés, ne s'est pas déroulé sans accroc en France, en ligne de mire, le vol d'une centaine de copies qui a obligé plusieurs lycéens à la repasser. En Algérie aussi, l'examen ne s'est pas passé comme sur des roulettes.
Début juin, déprimés par des sujets de philo dont les thèmes n'avaient pas été abordés selon eux dans le programme, certains élèves se sont insurgés, provoquant des débordements dans les lycées du pays. Des surveillants ont été menacés à l'arme blanche, du matériel de l'Etat a été saccagé et cerise sur le gâteau, des candidats ont profité de ces tensions pour tricher, plus de 3000 d'après les chiffres communiqués par le gouvernement algérien.
L'Office national des examens et concours (ONEP) n'a pas l'intention de laisser passer cela. En réponse à ces fraudes, le ministère de l'éducation apposera sur la copie des tricheurs, à la place de la note, la mention équivoque "a triché". Ces sanctions iraient plus loin, l'ONEP évoquant une "peine" d'1 à 5 ans d'interdiction de passer un examen national. Cette situation n'aurait jamais eu lieu en Chine, les épreuves encadrées de façon très stricte.