Si la première partie de l'interview de Big Ali en dévoilait un peu plus sur son futur album Urban Electro, prévu pour octobre prochain. Ici, l'artiste parle de son coup de coeur pour la France qu'il a vu pour la première fois en 2000. Ajoutez à cela un léger appel du pied au groupe Sexion d'Assaut et vous en apprendrez un peu plus sur le plus français des New-Yorkais. "This is Big Ali, Let's Goo" !
Quand tu m'as parlé des featuring de l'album je n'ai pas entendu de français...
Non dans cet album, je ne pense pas qu'il y aura d'artistes français. C'est mon projet et je voulais que ce soit quelque chose de différent. Je ne voulais pas faire tout le temps des featuring avec des français pour que les gens disent "Ah, il n'y a que ça qui marche". Je suis capable de faire plein de choses. Donc dans ce projet je suis quasiment sûr de ne pas faire de collaboration avec eux. Mais, je ne vous dis pas que je n'en ferais plus. Je les garde pour un prochain disque.
Tu aimerais collaborer avec qui en France ?
Pour moi, à l'heure actuelle, il y aurait juste un groupe avec qui j'aimerais faire quelque chose c'est le groupe Sexion d'Assaut. J'ai une bonne idée et peut-être que je mettrai Sexion d'Assaut dans cet album il faut voir. Si j'étais amené à intégrer une chanson avec un artiste français dedans, ce serait le seul groupe.
Qu'elle est le son que tu préfères de Sexion d'Assaut ?
Franchement, Wati House est juste incroyable ! Monstrueux ! J'adore ! La première, Casquette à L'envers est ma favorite. J'aime tout ce qu'ils font. Ils sont vraiment intelligents et ne sont pas juste dans le bling bling. Ils font des morceaux censés, cohérents! Tout comme Diam's qui est mon artiste rap/hip hop français préférée. C'est la meilleure. Après j'aime beaucoup ce que fait Youssoupha ou encore Soprano. Ils font des chansons intelligentes. Pas comme moi et mes morceaux stupides juste pour les boîtes et les soirées ! (Rires) En tout cas, si on était amené à collaborer ensemble avec la Sexion D'assaut, on ferait un truc de malade !
En plus de 10 ans de carrière, c'est seulement ton deuxième album. Pourquoi avoir attendu presque 3 ans et demi pour sortir ton nouvel opus ? Tu ne ressentais pas le besoin d'avoir régulièrement TON disque ?
Quand j'ai commencé à me lancer dans le style "Push'Em Up" je ne pensais pas à faire un album. Pour moi, c'est une habitude de booster les soirées comme je le fait et à NY, il y a pleins de mecs comme moi. En fait, tous les DJ's font ça. Mais après le succès de Rock This Party, le premier à m'inciter à faire un album c'était DJ Kore de Kore & Scalp. Il m'a dit "Mec, fais un album !". Et moi je répondais : "Mais attends, je ne peux pas faire un album de style Push Em Up" ! Franchement pour moi au départ c'était n'importe quoi. (Rires) Je lui disais que pour faire un album, il fallait vraiment faire un truc solide et sérieux et pas ce que je faisais là. Et il m'a dit "non ça plaît aux gens, tu es créatif, un artiste, donc fais un album de Push Em Up. Mais pas toujours le même style". Alors j'y ai réfléchi. Et j'ai commencé à faire mon premier album. Louder était vraiment un plaisir, que du bonheur car j'étais en mode expérimentation. La preuve, j'ai même fait un morceau avec Florent Pagny ! (Rires) Je me suis même permis d'appeler le légendaire groupe jamaïcain Chaka Demus & Pliers (Murder She Wrote).
Tu crées toujours des chansons qui se situent dans un registre festif (électro, dance, fait pour les clubs). Tu n'as pas peur qu'avec la vague électro qui déferle en ce moment, le public se lasse ?
Le fait que de plus en plus de personnes se mettent à faire le même genre de morceaux que moi, c'est mieux ! Je ne suis pas cupide, ni le genre de mecs à dire "Nan c'est mon truc et personne d'autres ne le fait !" Au contraire, les artistes m'ouvrent les portes et c'est plus facile pour moi de m'immiscer. Avant quand je faisais ça, les gens me disaient : "Mais tu fais vraiment des chansons bizarres !" Quand j'ai signé dans ma maison de disques, je leur ai dit que le mélange des genres c'était mon concept et que maintenant dans les iPod, on ne trouvait que ça : le fan de 50 Cent est le même fan de Coldplay , donc il faut mélanger. Moi, bien avant les chansons de David Guetta qui ont révolutionné l'électro, ou des Black Eyed Peas qui ont changé complètement la définition de l'Underground, j'en avais déjà fait. J'ai tellement de démos que je n'ai jamais sorti qui sont similaires à ce que font ces artistes. Des morceaux que j'ai fait 6,8 ans avant eux ! Moi je suis content de voir qu'ils font des choses innovantes encore et encore. Je suis le créateur du "Push' Em Up", de ce mélange de styles, donc je sais que j'aurais toujours des choses encore mieux qu'eux.
Tu es souvent en France, tu travailles avec des français, qu'est ce que tu aimes ici/chez eux ?
Il y a deux choses. Pour le business c'est mieux pour moi. Et le public en France est incroyable. C'est un petit pays avec une grande puissance en Europe. Moi j'aime l'énergie des français pendant mes concerts et en boîtes. C'est la meilleure du monde. En France, c'est du lourd, j'ai un feeling incroyable avec les gens. Et je ne suis pas le seul à dire ça. Un jour, j'ai fait un show avec LMFAO à Cannes et ils m'ont dit : "Wahou je ne pensais pas que c'était comme ça en France !". Moi, je sus habitué maintenant mais la France a le public le plus "Amazing" !
Lovumba, le nouveau single de Big Ali est disponible sur iTunes et vous pouvez retrouver plus d'infos sur lui sur sa page Facebook!