A l'occasion de la promo de son 1er album Papillon. Adobuzz a rencontré Canardo. Ses débuts, son frère, son album, vous saurez tout dans cette interview EXCLU !
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Pourquoi avoir choisi Canardo comme pseudo ?
Mon pseudo vient du film « La Haine », une scène du film nous montre un mec devant son miroir dire « Canardo senior Canardo, je vais tous vous niquer, toi, lui, elle ». Un jour je m'embrouillais dans mon quartier et j'ai dis « je vais tous vous niquer, toi, toi et elle » et mes potes m'ont depuis appelé Canardo.
Tu as commencé la musique il y a plus de 8 ans, pourquoi avoir attendu 2010 pour sortir ton album ?
Je rap depuis que j'ai 13 ans et j'ai rapidement investi dans du matériel pour faire mes propres instrus . J'étais le seul à pouvoir faire ça et j'ai eu pas mal de demandes pour des rappeurs de ma cité. Je gagnais bien ma vie comme ça alors j'ai privilégié la composition.
On a commencé à te connaître avec le tube « Hamdoullah ça va » de La Fouine. Comment ce projet a-t-il eu lieu ?
J'ai composé 70% de l'album de mon frère, « Mes repères » et un jour, il m'a demandé de faire un son en particulier et ainsi est né « Hamdoullah ça va ». Au début on ne pensait pas que ça allait faire un tel succès.
Te compare-t-on souvent à ton frère ?
Au début oui mais maintenant moins, j'essaye de me faire connaître par moi-même et non par mon frère. Au début c'est énervant car tu bosses dure pour te différencier et quand les gens te voient ils te disent surtout «T'es le frère de La Fouine, Comment il va ? ». Mais je les comprends, je ne leur en veut pas.
Quels sont les artistes qui t'ont influencés ?
Dr. Dre pour sa simplicité dans ses textes épurés, ses sons sont bons et pas chargés. Michel Berger car ses mélodies sont compliquées et ses textes sont bien faits. J'aime beaucoup aussi The Verve et particulièrement « Bitter sweet Symphony »
Pourquoi avoir appelé ton album « Papillon » ?
On peut dire que jusqu'à maintenant j'étais dans mon cocon et aujourd'hui avec cet album, j'ai pris de la hauteur, j'ai pris mon envol tel un papillon.
Dans ton album, on a l'impression que tu dépasse les limites du rap, pourquoi faire preuve de tant d'originalité ?
C'était mon but, je me suis demandé « Qu'est-ce que les gens attendent de moi ? » puis je me suis rendu compte que je voulais faire découvrir de nouveaux trucs aux gens. Je veux surprendre les amateurs de rap en ajoutant des nouvelles sonorités mais je veux aussi que les gens qui n'aiment pas le rap apprennent à le découvrir sous un nouvel angle.
Tu affirmes que ton rap reflète ton vécu, ton premier single, « Je ne perds pas le nord » nous apprend de nombreuses choses, doit-on tout prendre au pied de la lettre ?
Oui, ce titre me tient vraiment à cœur, c'est un peu comme une biographie, un bilan de ma vie en quelque sorte.
Toujours dans ce premier single, tu dis que les majors t'ont dit de faire le buzz pour te faire connaître. As-tu suivi leurs conseils ?
Oui j'ai finalement compris qu'on ne signe pas avec un artiste parce qu'il a du talent mais parce qu'il a des fans. De plus, le fait de faire la plupart de l'instru de « Mes repères » qui a été disque d'or m'a permis en quelque sorte de me faire un nom.
Aurais-tu un message a faire passer à tes fans ?
Oui, continuez de me laisser des commentaires ! J'en reçois des délirants, des questions improbables qui me font toujours marrer. Par exemple, une fois, on m'a demandé « Quelle sauce tu met sur tes frites ? » (ndlr : dans le clip Je ne perds pas le nord) J'adore répondre à mes fans.