Depuis le samedi 8 juillet 2023 en fin d'après-midi, Emile est porté disparu au Haut-Vernet. Alors que les langues ont commencé à se délier sur la famille de l'enfant, François Balique, maire de cette petite commune des Alpes-de-Haute-Provence, a tenu à faire une grosse mise au point.
Les proches du petit Emile ont choisi de s'enfermer dans le silence. Aucun d'entre eux ne s'est exprimé publiquement dans les médias depuis sa disparition. De quoi faire naître des spéculations. Certains ont été jusqu'à pointer du doigt une éventuelle responsabilité dans l'affaire tout en estimant que la famille avait quelque chose à cacher...
François Balique s'en est exaspéré auprès de Ouest France. "Cette famille est avant tout victime. Et le fait qu'ils soient croyants ou qu'ils aient telle opinion politique, n'a rien à voir avec l'affaire !", a-t-il tapé du poing sur la table. L'élu a aussi répondu aux critiques émises autour de sa décision d'interdire l'accès au Haut-Vernet à toute personne extérieure à la commune.
"On a parlé d'omerta, que je voulais protéger la famille. Mais moi, je veux juste préserver la tranquillité de ces gens, celle des habitants aussi et défendre l'image de la commune", s'est défendu celui qui a livré un avis bien tranché sur la disparition du petit Emile. Pour lui, il ne fait aucun doute que l'enfant, qui a échappé à la surveillance de ses grands-parents, a été la cible d'un adulte...
"Je suis convaincu qu'un adulte est impliqué dans cette affaire, y compris dans le cadre d'un accident. Mais je suis aussi convaincu qu'il ne s'agit pas de quelqu'un du village. On se connaît tous", a-t-il lâché. A ce jour, le mystère entourant la disparition de l'enfant reste entier. L'enquête a pris une nouvelle tournure à la fin juillet. Désormais, elle est traitée comme une affaire criminelle.
La justice a requalifié l'enquête pour "enlèvement, arrestation, détention et séquestration arbitraires". "Ce changement de cadre juridique n'est pas intervenu en réaction à une avancée particulière de l'enquête qui nous orientait plus particulièrement vers une hypothèse criminelle. Il permet simplement aux magistrats instructeurs et aux services d'enquêtes de réaliser des actes d'enquête que ne permettait pas le cadre initial", a commenté Jean-Luc Blanchon, procureur de la République d'Aix-en-Provence.