Le monde de l'animation japonaise est en deuil, il vient de perdre l'un de ses plus grands artistes musicaux. La nouvelle a été officialisée cette semaine, le célèbre compositeur Shunsuke Kikuchi est en effet décédé ce samedi 24 avril 2021 à l'âge de 89 ans, des suites d'une pneumonie.
Régulièrement comparé à Ennio Morricone (Le bon, la brute et le truand, Il était une fois en Amérique...), Shunsuke Kikuchi possédait un style à la fois inimitable et facilement reconnaissable, à l'origine des OST les plus puissantes et badass dans le monde des anime. Amateur des instruments à bois, à cuivre et aux percussions qu'il savait toujours manier intelligemment, il a permis aux histoires de Goldorak (1975), Albator 84 (1982) ou encore Dragon Ball Z (1989) de s'offrir un souffle épique et héroïque à la hauteur des personnages.
Très clairement, les combats de Son Goku n'auraient pas été aussi passionnants et spectaculaires sans cette musique d'ambiance capable d'instaurer une tension irrespirable à travers seulement quelques notes ou une énergie salvatrice à l'origine de tous les miracles. Même encore aujourd'hui, 30 ans après les débuts de Dragon Ball Z, les fans sont en mesure de siffler sa bande originale tant elle est devenue un personnage à part entière de l'anime.
Et pour bien comprendre l'influence de son travail et l'amour du public envers celui-ci, il existe deux anecdotes assez incroyables. La première, Quentin Tarantino - en grand fan, a réutilisé la chanson Urami-Bushi, initialement composée pour le long-métrage La Femme Scorpion, pour sa propre saga cinématographique Kill Bill. Difficile de faire plus classe comme hommage.
La deuxième, Shunsuke Kikuchi est tellement associé à Dragon Ball dans l'esprit des fans, que ces derniers ont décidé de réimaginer la série Dragon Ball Super en utilisant ses musiques en lieu et place de celles composées par Norihito Sumitomo, jugées décevantes.