Le droit à l'éducation va en prendre un coup. Pour l'instant aller au collège ou au lycée va rester quasi-gratuit mais ce ne sera plus le cas pour les universités. Le Monde s'est en effet procuré un rapport de la Cour des comptes qui demanderait une augmentation significative des droits d'inscriptions. Alors que le Premier ministre français Edouard Philippe a annoncé ce lundi 19 novembre 2018 des mesures visant à augmenter les droits d'inscription pour les étudiants étrangers extra-européens (2.800€ en licence et 3.800€ en master et en doctorat), c'est au tour des étudiants français de payer plus pour pouvoir étudier.
Le rapport de la Cour des comptes s'intitulerait tout simplement "Les droits d'inscriptions dans l'enseignement supérieur public" et serait encore "confidentiel". Il réunirait "200 pages" au total et devrait être "transmis aux membres de la commission des finances de l'Assemblée nationale dans les prochains jours" a précisé le journal.
Selon les auteurs de ce document, "la possibilité d'une hausse des droits dans les universités ne peut être écartée a priori" car elle s'inscrit dans un "effort de réduction des dépenses publiques". En clair, que vous le vouliez ou non, vous risquez de devoir payer plus cher si vous souhaitez entrer en master ou en doctorat.
En effet, les étudiants voulant s'arrêter à une licence ne devraient pas voir leurs frais d'inscriptions augmenter (cela devrait rester à 170€) pour le moment, dans une idée de respecter le "principe d'égal accès à l'enseignement supérieur" (mais jusqu'à quand ?).
La "hausse modulée des droits en fonction du cycle d'études" serait la situation la plus "réaliste et acceptable". Ceux et celles qui voudront passer un master devraient ainsi débourser 965€ par an (contre 243€ actuellement) et pour les aspirant(e)s au doctorat, il faudrait compter 781€ (contre 380€ actuellement).
L'objectif ? Obtenir 432 millions d'euros de recettes supplémentaires. Et afin que ces augmentations trouvent une "pleine justification", la Cour des comptes espère "une contrepartie effective en termes de service offert" par les universités avec notamment "une amélioration des conditions d'accueil et d'accompagnement des étudiants".