La télévision publique grecque a cessé d'émettre mardi vers 23 heures. Les écrans des trois chaînes d'ERT sont devenus noirs à la surprise générale. Une conséquence de l'austérité et des coupes budgétaires qui fait débat dans le pays.
C'est en pleine émission que la télévision publique grecque a cessé d'émettre hier vers 23 heures. "Tout ceci se passe en direct" lance la présentatrice du journal télévisé, anticipant une coupure imminente. Par mesure d'économie, le gouvernement a décidé de clôturer les programmes de télévision et de radio. C'est le choc pour de nombreux Grecs, qui se sont amassés devant le siège d'ERT à Athènes.
Si le parti d'extrême-droite Aube Dorée approuve cette fermeture, ils sont nombreux à la déplorer. "C'est illégal. Le gouvernement a arrêté l'émetteur principal. Cela ressemble plus à un gouvernement de Ceausescu qu'à une démocratie" a martelé le président du principal syndicat des salariés de la télévision, Panayotis Kalfayanis à l'AFP. Mardi, l'Union européenne de Radio et Télévision a demandé à la Grèce de revenir sur sa décision. Son président Jean-Paul Philippot a écrit au Premier Ministre grec Antonis Samaras afin qu'il "use de tous ses pouvoirs pour annuler immédiatement cette décision". "L'existence de médias de service public et leur indépendance à l'égard du gouvernement sont au coeur des sociétés démocratiques" sougline l'UER dans un communiqué. Près de 3000 Grecs étaient rassemblés autour du siège de la télévision publique hier vers 20h30.
Dans l'actu aussi : Hausse du prix des cigarettes : 30 à 40 centimes de plus début juillet / Bientôt du cannabis dans les médicaments : fais tourner le cachet ! / Virgin Megastore : les offres de reprises rejetées, le début de la fin / Mc Donald's : des menus pâtes arrivent en Italie, la France sur le coup ?