Ce week-end la Grèce commémorait un bien triste anniversaire : les 70 ans du départ des premiers trains de déportés juifs vers les camps d'Auschwitz. Le même jour, le footballeur du club AEK Athènes FC, Giorgos Katidis, célébrait la victoire de son équipe par un salut nazi en plein stade olympique. Son geste choque. La sanction ne tarde pas à tomber : le jeune joueur est banni à vie de toute participation à une équipe nationale grecque.
Le Salut nazi choque la Grèce
Les footballeurs enchaînent les bourdes, qui font la Une des journaux : Benzema prend cher pour son excès de vitesse, Yann M'Vila se retrouve cité dans une affaire de prostitution mineure ou encore Brandao, l'attaquant de Saint-Etienne joue les violents face à Beckham, la nouvelle recrue du PSG. C'est un joueur grec qui fait aujourd'hui parler de lui. Giorgos Katidis, footballeur du club AEK Athènes FC, a choqué toute la Grèce, suite à son salut nazi lancé en plein stade olympique pour célébrer la victoire de son équipe. Ce geste résonne fortement en cette journée du 16 mars, jour national de commémoration de la Shoah, alors même que le parti néo-nazi Aube dorée fait de plus en plus d'adeptes dans le pays.
Exclusion du joueur
La sanction ne tarde pas à tomber pour le jeune joueur. Dès le lendemain, la fédération grecque de football annonce qu'il est radié à vie de toute participation à la sélection nationale. Dans un communiqué, elle estime que ce geste est "une provocation grave qui insulte toutes les victimes de la bestialité nazie et porte atteinte au caractère pacifiste et profondément humain du jeu".
"Il ne savait pas ce qu'il faisait"
Le jeune joueur grec a immédiatement plaidé l'innoncence sur son compte Twitter, depuis supprimé : "Je ne suis pas fasciste et je n'aurais pas fait ça si j'avais su ce que cela signifiait". Selon France 24, Giorgios saluait simplement un de ses coéquipiers malades restés dans les tribunes.
Son entraîneur a également pris sa défense, comme le rapporte toujours France 24 : "C'est un jeune garçon qui ne s'intéresse pas à la politique. Il a probablement vu un tel salut sur Internet ou ailleurs et a fait ça sans même savoir ce que cela voulait dire, a-t-il déclaré. Je suis sûr à 100 % que Giorgos ne savait pas ce qu'il faisait. Il pleurait dans les vestiaires en voyant comment les médias ont réagi. Il est jeune et doit être protégé". Le club a demandé à son joueur de s'expliquer et devrait décider de son avenir la semaine prochaine.