Après l'accident de voiture plaçant Bastien dans le coma, une nouvelle intrigue de Demain nous appartient tient les téléspectateurs de TF1 en haleine depuis plusieurs épisodes : l'agression sexuelle de Jessica Moreno. Après avoir fait croire à un vol de portable puis avoir accusé par peur Matthias, elle a fini par avouer que c'est en réalité Jérôme Cottin, le proviseur du lycée, qui a tenté de la violer. Un choc pour Sandrine Lazzari, la CPE du lycée jouée par Juliette Tresanini, qui ne sait plus qui croire ni de quel côté se placer. En interview pour PureBreak, l'actrice est revenue sur la position délicate de son personnage...
Purebreak : Alors que Jessica Moreno accuse Jérôme Cottin, le proviseur, d'agression sexuelle, Sandrine se retrouve entre les deux et semble croire davantage la version du proviseur que celle de Jessica...
Juliette : Ça, pour le coup, j'en ai beaucoup parlé aux scénaristes. Dans la vie, je suis du genre à défendre beaucoup les femmes et à lutter contre le harcèlement, le sexisme – je fais beaucoup de vidéos sur ces sujets là, j'ai été marraine d'un événement – et, du coup, ça m'a un peu posé problème au départ, éthiquement parlant par rapport à mon engagement dans la vraie vie. Ils m'ont rassurée en me disant que Sandrine était juste perdue. Elle cherche à savoir la vérité et elle fait confiance. Donc tant que rien n'a été prouvé, elle reste neutre. Ce n'est pas qu'elle croit plus le proviseur que Jessica, elle les apprécie tous les deux mais elle ne veut pas tout de suite s'emballer dans l'émotionnel que joue très bien Chloé (ndlr : interprétée par Ingrid Chauvin). D'ailleurs, il fallait une rivalité entre Chloé et moi là-dessus. Elle veut tout de suite protéger son élève, alors que moi je préfère écouter d'abord ce que Jérôme a à dire et s'il est condamné, je vais lui en vouloir et je serai la première à le défoncer. Sandrine a une certaine intégrité et fidélité en amitié qui fait qu'elle est un peu prudente. On voit qu'elle doute, elle veut aider les deux mais ne veut juste pas aller trop vite dans son jugement.
Cette intrigue intervient à un moment où les accusations d'agressions sexuelles pleuvent. La série veut-elle faire passer un message ?
Ce que j'aime sur DNA, c'est que c'est une série moderne, incroyablement humaniste, féministe, anti-raciste. Elle est vraiment très ancrée dans la modernité – je pense que c'est pour ça qu'elle plaît – et forcément, les scénaristes ne pouvaient pas passer à côté de ce mouvement. Ne pas en parler aurait été dommage. Je trouve que la façon dont c'est fait est très intelligente parce que ce n'est pas manichéen. Les gens doutent, parce que dans la vie on doute, on ne croit pas forcément tout le monde, surtout que Jessica n'est pas toujours convaincante, elle a un peu aguiché le proviseur au début, elle ment plusieurs fois... C'est fait exprès. Mais vous allez voir que l'intrigue se termine de manière très fine et que, du coup, on tire des leçons assez intéressantes de cette histoire. C'est très bien pensé.
Depuis que Jérôme Cottin est arrivé, Sandrine a l'air séduite par lui...
C'est drôle parce que certains pensaient qu'il y aurait pu avoir une histoire entre Jérôme et Sandrine. La directive, c'était d'être un peu fan de l'humain. C'est un proviseur très humaniste, qui a des méthodes pédagogiques complètement en phase avec Sandrine, comme lorsqu'il a encouragé Margot à dessiner. C'est la première fois qu'elle est face à quelqu'un au-dessus d'elle dont elle respecte l'intelligence et l'engagement. Elle est très séduite par l'homme professionnellement, elle est archi fan, mais il n'y a rien derrière. Après, ça allait mal avec sa femme, ça allait mal avec sa soeur, les seuls moments de joie qu'elle avait étaient avec lui donc on peut se laisser emporter... Mais non, il n'y aura pas d'histoire entre le proviseur et Sandrine.
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com