Plus de 20 ans après Jurassic Park, Jurassic World déboule cette semaine dans nos salles obscures. 20 ans, c'est d'ailleurs le temps qui sépare les événements du premier film de la saga de Steven Spielberg à ceux de ce quatrième volet (qui a la lourde tâche de nous faire oublier le navet Jurassic Park 3). Dans cet épisode, le parc imaginé par John Hammond a finalement vu le jour et attire chaque jour des milliers de curieux. Le hic : après un succès fulgurant, les visiteurs en demandent plus. Des généticiens décident alors de créer un super dino, l'Indominus Rex, aussi gigantesque que féroce. Vous voyez la suite ? A peine le temps de faire ses vaccins à la bête qu'elle s'échappe et provoque la panique dans l'enceinte du parc d'attraction préhistorique !
Ce que l'on apprécie tout d'abord en regardant Jurassic World, c'est son fan-service 100% assumé. Le réalisateur Colin Trevorrow a en effet glissé dans son long-métrage de très nombreux - et énormes - clins d'oeil à Jurassic Park, histoire de titiller la fibre nostalgique des spectateurs. Sans trop vous spoiler, on pense notamment à la bande-son remasterisée et ré-orchestrée du premier film, au retour de l'acteur B.D. Wong - qui a repris son rôle de généticien faiseur de dinos du premier film - ou encore à l'ouverture de l'emblématique porte du parc d'attration. Certains diront, après visionnage, qu'il fallait bien ça pour oublier les quelques lacunes du scénario.
(King Kong ne se trouve toujours pas derrière cette porte)
Du côté du casting, c'est plus ou moins du solide. Chris Pratt est convaincant en ex-militaire reconverti en dresseur... de vélociraptors. Bryce Dallas Howard joue quant à elle bien la directrice coincée qui se révèle être une aventurière redoutable, capable de courir en pleine jungle en talons (une métaphore de sa force selon l'actrice...). Petit coup de coeur également pour Jake Johnson (New Girl) qui, avec son rôle de technicien raté, apporte de la légèreté et un peu d'humour à l'ensemble. Enfin pour les fans d'Omar Sy, réjouissez-vous : ses apparitions ne se limitent pas à des grognements et à 2-3 mots comme dans X-Men Days of Future Past. Au contraire, les spectateurs seront surpris de voir que ses interventions sont assez nombreuses et loin d'être anecdotiques (quoiqu'un peu cliché avec des "merde" lâchés à tout-va).
(Hey ma jolie, tu veux monter sur ma grosse moto ?)
Comment ne pas parler aussi de l'autre "star" de Jurassic World : l'Indominus Rex. Imposant et enragé, ce gros dino génétiquement modifié est avant tout un prétexte pour libérer les créatures les plus carnivores du parc et semer la terreur parmi les visiteurs. D'ailleurs, malgré sa carrure imposante et son intelligence hors norme (toutes les deux bien transposées à l'écran), ce dernier ne suscite pas véritablement la peur. La faute peut-être à sa modélisation en images de synthèse qui le rend moins "vivant". Heureusement, les animatroniques (pour les T-Rex et les raptors par exemple) sont toujours de la partie et insufflent avec brio un vent d'effroi !
(Sauve qui peut !)
On terminera enfin par la petite blague de Jurassic World, qui lui a valu d'être très critiqué par les aficionados de la saga : les vélociraptors domestiqués. Pourquoi transformer l'une des créatures les plus sournoises et sanguinaires que le cinéma ait connu ces 20 dernières années et le réduire à un simple chien de garde ? Telle est la question qu'on s'est posé plus d'une fois face au film, notamment en voyant Chris Pratt chevaucher sa bécane aux côtés d'une bande de raptors, en mode copains comme cochons. Sauf qu'on s'attend à ce que les copains mangent le cochon..
(Je n'ai besoin de personne en Harley Davidson)
Avec ses séquences explosives et son scénario léger, Jurassic World a tout du blockbuster de l'été. Les scènes horrifiques sont légions, l'humour très présent (voire parfois un peu trop), et les acteurs, portés par un Chris Pratt toujours aussi musclé, sont pour la plupart bien dirigés. En quête d'un divertissement pop-corn et sans prise de tête ? Jurassic World est fait pour vous ! Mais attention, les fans de la saga risquent d'être déstabilisés par certains choix faits par le réalisateur (coucou les raptors).
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