L'Europe espionnée par les Etats-Unis : quand la réalité dépasse la fiction
Publié le 1 juillet 2013 à 16:36
Par Charlène Salomé | Journaliste
La France, l'Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 pays surveillés par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). C'est ce qu'a révélé l'ancien consultant de cette agence Edward Snowden au Guardian. L'Union européenne réclame désormais des comptes aux Etats-Unis.
Barack Obama fait espionner l'Europe Barack Obama fait espionner l'Europe
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Voilà qui devrait quelque peu compliquer les relations entre les Etats-Unis et l'Europe. Selon les documents communiqués au Guardian par l'ancien consultant de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine) Edward Snowden, les ambassades de la France, de l'Italie ou encore de la Grèce à Washington, tout comme les bureaux de l'Union européenne à Bruxelles ont été mis sur écoute par les Etats-Unis. L'UE demande des comptes à Big Brother.

Les Européens, des "cibles à attaquer"

Pour la NSA, les pays européens seraient des "cibles à attaquer". C'est en tout cas ce que révèle le magazine allemand Der Spiegel, qui se fonde sur les documents fournis par Snowden. L'Agence américaine, soupçonnée d'espionner les communications électroniques mondiales, avait pris pour cible les ambassades des pays européens à Washington et les bureaux de l'Union européenne à Bruxelles. La délégation de l'UE auprès des Nations Unies aurait également fait l'objet de la même surveillance, rapporte l'hebdomadaire allemand. Micros installés dans les bureaux, lecture des e-mails et documents internes, la NSA ne reculait devant rien. Ces écoutes américaines avaient pour but de connaîre les raisons des dissensions entre les différents pays membres de l'UE, qui vient d'en intégrer un 28e, la Croatie.

"Entre partenaires, on ne s'espionne pas !"

Ces révélations ont provoqué une onde de choc en Europe. L'Union européenne, la France et l'Allemagne ont exigé dimanche des explications. "Entre partenaires, on n'espionne pas !" a martelé la commissaire européenne à la justice,Viviane Reding. "On ne peut pas négocier sur un grand marché transatlantique s'il y a le moindre doute que nos partenaires ciblent des écoutes vers les bureaux des négociateurs européens" a-t-elle expliqué avant de demander aux Etats-Unis de "dissiper ces doutes rapidement". Pour sa défense, la Direction nationale du renseignement américain a relancé la balle, prétendant que tous les pays avaient recours à ce genre de de renseignement. Voilà des explications qui ne devraient pas satisfaire Bruxelles. Barack Obama devra rétablir la confiance.

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