Non, il n'y a pas que les séries sur Netflix ! Depuis un moment déjà, la plateforme propose de plus en plus de longs-métrages qu'elle produit, pour le plus grand bonheur des cinéphiles, mais pas que ! Après les comédies romantiques A tous les garçons que j'ai aimés, Coup de foudre garanti et The Kissing Booth, les films d'action Tyler Rake, The Old Guard ou Project Power ou encore le film de Spike Lee Da 5 Bloods, Netflix met en ligne Le Diable, tout le temps (The Devil All The Time en anglais), réalisé par Antonio Campos (Afterschool, Christine).
Après la Seconde Guerre Mondiale, Willard Russell décide de s'installer dans la petite ville de Knockemstiff dans l'Ohio. Hanté par la vision d'un homme crucifié durant les combats, il enseigne à son jeune fils Arvin l'importance de la foi. Des années plus tard, Arvin est devenu adolescent. Vont alors graviter autour de lui des personnages sinistres. Parmi eux, un prêtre profane, un couple de serial-killers ou encore un shérif véreux.
Arvin Russell est le personnage central du film, celui par lequel tous les autres personnages sont liés. Un héros bien loin de celui que Tom Holland a l'habitude d'incarner à l'écran. Si l'acteur de 24 ans s'éclate à jouer Spider-Man depuis 2016, le tournage du film Le Diable, tout le temps a été assez brutal pour lui. Notamment car Arvin est un jeune adolescent avec une part sombre, comme d'ailleurs l'est le film qui nous plonge dans une ambiance gothique horrifique. Après avoir accepté de participer au long métrage, Tom Holland a donc un peu déchanté comme il l'a confié en interview à Variety : "Je dois dire que j'étais très nerveux et effrayé d'arriver sur le plateau pour la première fois car je n'étais pas sûr d'avoir ce qu'il fallait pour jouer ce genre de personnage. C'est un personnage très compliqué et très sombre et j'ai dû me mettre mentalement dans des situations que je ne pensais pas possibles et je ne pense pas vouloir recommencer".
Et il n'est pas le seul à avoir un peu galéré. Sebastian Stan, autre acteur du Marvel Cinematic Universe où il incarne le Soldat de l'Hiver, joue de son côté le rôle du shérif Lee Bodecker, un flic véreux qui est lié à la mafia. "C'était un rôle très différent pour moi par rapport à l'univers qui est tellement différent de celui avec lequel j'ai grandi ou bien que je connais. Et aussi sur le personnage, le défi pour moi était d'essayer vraiment de faire quelque chose de nouveau que je n'avais pas essayé avant." a-t-il expliqué, lui aussi à Variety.
Malgré ses doutes, Tom Holland a en tout cas un fan : le réalisateur du film Antonio Campos qui a été bluffé par sa performance. "Le fait qu'un acteur de son âge soit capable de s'emparer de cette complexité sans effort est rare. C'est un des meilleurs avec qui j'ai travaillé et vraiment l'un des grands acteurs de sa génération" encense-t-il lors d'une interview avec IndieWire.
Dans une interview donnée à GamesRadar, Antonio Campos évoque une autre prestation très remarquée, celle de Robert Pattinson qui incarne Preston Teagardin, un pasteur. "Rob n'a pas fait tout son possible pour le rendre agréable. Il a vraiment adhéré à son côté désagréable. Et c'est pour cette raison que ce personnage qui est très désagréable, est un plaisir à voir à l'écran." confie le metteur en scène qui souligne aussi le professionnalisme de l'ancienne star de Twilight. "Il y a une chose que Rob apporte à chacun de ses projets, c'est le fait qu'il se plonge dans de nombreuses références. Il fait des recherches pour couvrir tous les aspects possibles" ajoute Antonio Campos.
Avant d'être un film, Le Diable, tout le temps est un roman publié en 2011 par Donald Ray Pollock qui donne d'ailleurs de la voix dans le long-métrage puisqu'il est le narrateur. Antonio Campos, réalisateur mais aussi co-scénariste, a avoué en interview avoir eu du mal à adapter le livre. "C'était compliqué de l'adapter car il y avait tellement de choses que l'on aimait. (...) Parfois, quand on adapte un livre, on peut se dit : 'Tiens, c'est une bonne idée' et on jette tout le reste pour faire une nouvelle histoire. Mais là, nous aimions absolument tout !" confie-t-il. Evidemment, quelques changements ont été apportés mais l'essence du film est la même que celle du roman : l'histoire de Willard (Bill Skarsgård) et de son fils Arvin. "C'est un peu la colonne vertébrale du film, c'est comme cela qu'il débute et qu'il termine." confie Antonio Campos.
Le Diable, tout le temps est disponible sur Netflix.