En 2020, on a passé encore plus de temps devant nos télés et nos ordis. Mais comme l'an dernier, il y avait du bien et du (beaucoup) moins bien en matière de séries. Alors, qui succède à Watchmen et Mortel, nos coups de coeur de 2019, et qui, au contraire, a égalé la nullité de la saison 3 de 13 Reasons Why ?
Depuis sa sortie sur Netflix, Le Jeu de la dame (The Queen's Gambit en VO) n'a pas quitté le top 10 en France. Et il y a une raison évidente à ça : la série adaptée du roman de Walter Tevis est incroyable ! L'histoire, c'est celle de Beth Harmon (Anya Taylor-Joy), une orpheline qui va se apprendre à jouer aux échecs avec le concierge de son orphelinat. Une passion qui va devenir sa vie, la jeune femme arrivant à se faire une renommée nationale puis mondiale, dans ce milieu très fermé et dominé par les hommes. Mais la prodige des échecs a un problème d'addictions au librium et à l'alcool, qui pourrait bien mettre en péril ses ambitions... Des épisodes très bien écrits et réalisés, qui ont fait aimer les échecs à des millions d'abonnés Netflix. Même l'actrice principale, Anya Taylor-Joy, ne savait pas du tout y jouer avant de décrocher le rôle. Mais les scènes sont si captivantes qu'il est impossible de ne pas trouver ce jeu passionnant. Le casting aussi a participé au succès du show, Anya Taylor-Joy étant remarquable dans son personnage de femme tiraillée entre son passé douloureux, son envie de réussir et ses dépendances. Et les acteurs qui l'entourent comme Thomas Brodie-Sangster et Harry Melling sont également très justes et authentiques dans leur jeu.
Disponible sur Netflix.
Après le succès de Family Business, renouvelée pour une saison 3, Jonathan Cohen a fait sensation avec sa nouvelle création La Flamme, inspirée de la série américaine Burning Love. Entouré d'un casting de choc, Adèle Exarchopoulos, Doria Tillier, Leïla Bekhti, Géraldine Nakache , Youssef Hadji, Camille Chamoux ou encore Vincent Dedienne, l'acteur nous offre un nouveau show délirant et vraiment drôle. On n'a pas le temps de s'ennuyer avec les 10 épisodes tout aussi WTF les uns que les autres ! Difficile de ne pas rire, mais bon, cela dépend de l'humour de chacun évidemment. Et vive la Jean Guile !
Disponible sur myCanal.
En cette période compliquée, on a bien besoin de se changer les idées et de rire un peu. Eh bien, Love & Anarchy est la série parfaite pour ça. L'histoire ? Sofie, mère de famille et consultante en gestion de carrière, rencontre Max, un informaticien dans boîte. Tout les oppose et pourtant, ils vont se rapprocher en se lançant des défis assez délirants. Le show suédois de Netflix est vraiment feel good et fait un bien fou au moral. Entre humour, déception et sentiments, vous allez vite être accro à l'intrigue. Et puis, Ida Envol et Björn Mosten forment un duo hyper touchant, comment ne pas le kiffer !
Disponible sur Netflix.
Ted Lasso entre parfaitement dans la catégorie "feel good", ce genre de séries où l'on ressort forcément avec le sourire et le coeur léger après un épisode. Co-créée par Bill Lawrence (Scrubs, Cougar Town), Ted Lasso suit les aventures d'un entraîneur de football américain aussi gentil que naïf incarné par Jason Sudeikis qui est propulsé à la tête d'une équipe de football en Angleterre. Nouveau sport, nouvelle vie, nouvelles habitudes... ce coach à la plus belle moustache de la télé nous offre un choc des cultures terriblement drôle. Pas besoin d'aimer le foot pour adorer la série (de toute façon, la série n'est pas la plus crédible à ce niveau-là), les épisodes sont suffisamment forts pour nous faire rire, nous surprendre et nous embarquer dans une aventure lumineuse. Qui aurait cru que la gentillesse serait un concept passionnant à suivre ?
Disponible sur Apple Tv+.
On savait qu'on aimait se faire du mal mais à ce point-là... Ne cherchez pas la bonne humeur ou la comédie dans Normal People, il n'y en a pas. A la place, on a trouvé de la mélancolie, (beaucoup) de non-dits et une histoire tout simplement bouleversante. Cette histoire, c'est celle de Connell (Paul Mescal) et de Marianne (Daisy Edgar-Jones). A l'époque du lycée, cet adolescent populaire va fréquenter en secret sa camarade, solitaire mais brillante. Mais leur histoire peut-elle dépasser les murs de la chambre de Connell ? Sauront-ils traverser les obstacles de la vie ? Sublimement réalisée et incarnée, Normal People est une série qui prend aux tripes et qui vous laisse en PLS. Mais qu'est-ce qu'on a aimé la découvrir !
Disponible sur Starzplay.
On va faire simple, The Mandalorian saison 2 = la saison 1 en mieux. Tous les défauts précédents sont toujours là (histoire poussée à son minimum, schéma répétitif, un bébé Yoda souvent là pour le buzz mais rarement utile...), mais les créateurs ont le mérite de faire des efforts pour rendre le contenu plus digeste. Ainsi, l'intrigue se développe progressivement et est même agrémentée de quelques surprises épiques avec un univers étendu renforcé. Surtout, les effets spéciaux sont tout simplement bluffants (aucune série ne fait mieux à ce niveau-là) et l'ambition créative s'envole avec des combats passionnants et des mises en scène aussi intenses qu'inventives. C'est bien simple, même si on aimerait voir un peu plus de courage/ambition dans cette histoire qui tourne au ralenti, The Mandalorian est tout ce que la récente trilogie Star Wars n'a pas su être.
Disponible sur Disney+.
Grand Army est un teen show pas vraiment comme les autres. Si on a l'habitude qu'ils soient plutôt sympathique et fun, la série de Netflix, elle, met en lumière des sujets d'actualité assez lourds comme le racisme, les agressions sexuelles, le harcèlement scolaire ou encore les attentats. Elle dénonce de manière juste ces problématiques et nous plonge au coeur de plusieurs histoires prenantes à travers le point de vue de cinq adolescents : Joey, Dom, Sid, Leila et Jayson. Les acteurs interprètent d'ailleurs tous parfaitement leur rôle !
Disponible sur Netflix.
On savait qu'HBO avait du flair pour nous proposer des séries captivantes et importantes, à l'image d'Euphoria. Cette fois, la chaîne câblée nous a mis un coup (c'est positif hein) avec I May Destroy You, comédie dramatique de et avec Michaela Coel. La britannique de 33 ans, révélée dans la série Chewing Gum, a refusé un million de dollars de la part de Netflix pour produire la série, préférant finalement BBC One et HBO afin de conserver ses droits d'auteur. Et elle a bien fait. Car si I May Destroy You raconte l'histoire d'Arabella, elle est aussi celle de Michaela Coel qui s'est inspirée de sa vie pour créer le show. Le pitch ? En plein syndrome de la page blanche, Arabella décide de sortir avec des amis. Le lendemain, elle se réveille sans aucun souvenir de comment elle est arrivée là. Alors que les souvenirs reviennent, elle se rend compte qu'elle a été droguée et violée. Série percutante sur le viol et ses conséquences, I May Destroy You est servie par un casting impeccable et une Michaela Coel puissante et bouleversante.
Disponible sur OCS.
Le concept de série "feel good" a clairement été inventé pour elle. Ici, Zoey se retrouve malgré elle avec la capacité d'entendre les sentiments des gens qui l'entourent. Le twist ? Ça se passe en musique. Elle voit ainsi ses proches se mettre à chanter leur peine ou danser leur joie sur les meilleures chansons du moment. On passe du rire aux larmes en un clin d'oeil à travers des intrigues parfois joliment clichées, parfois très fortes émotionnellement, et on ne reste jamais insensible aux performances des acteurs (c'est par ailleurs très agréable d'entendre les défauts dans les voix de certains, cela renforce la crédibilité de ces sentiments qui s'expriment). Fun, colorée, originale... Zoey et son incroyable playlist est incroyablement attachante. C'est simple, on aimerait que les épisodes ne s'arrêtent jamais.
Disponible sur myCanal et Google Play (payant).
La série The Undoing réunit un casting 5 étoiles : Nicole Kidman et Hugh Grant dans les premiers rôles. Les deux stars donnent la réplique à d'autres excellents acteurs : Donald Sutherland, Lily Rabe ou encore Édgar Ramírez. Et il ne fallait pas moins que ce casting de haut vol pour raconter l'histoire inspirée du roman Premières Impressions (You Should Have Known en VO) de Jean Hanff Korelitz. Le pitch ? Grace est une thérapeute de couples à succès qui vit à New York avec son mari Jonathan et leur fils. Un job où elle est reconnue et bien payée, un mariage en apparence parfait et une famille unie. Sauf qu'en grattant un peu, la vie de l'héroïne n'est pas si parfaite. Et c'est le meurtre d'une mère d'un enfant qui va à l'école privée avec son fils qui va déclencher toutes une série de questions et de découvertes de sombres secrets. David E. Kelley, producteur de Big Little Lies, nous emmène dans les quartiers chics new-yorkais et prouvent que cet univers est loin d'être paradisiaque. Haletant et palpitant !
Disponible sur OCS et MyCanal.
Au premier abord, White Lines a beaucoup de potentiel, surtout qu'elle est créée par Alex Pina, le créateur de La Casa de Papel, mais finalement, on se retrouve avec beaucoup de longueurs. Le fil de l'histoire est difficile à suivre et on a du mal à se plonger complètement dans l'intrigue avec Laura Haddock (Zoe) et Tom Rhys Harries (Axel). Malgré ça, le dénouement rattrape le tout, mais dommage d'attendre autant de temps. En bref, tout est un peu flou !
Disponible sur Netflix.
A priori, cette saison 5 sera la dernière de la série qui pourrait voir son univers se poursuivre à travers une sorte de spin-off / reboot. Une situation que l'on aurait trouvé décevante il y a un an, mais qui apparaît finalement comme un soulagement devant ces derniers épisodes. Sans être véritablement à bout de souffle, la série nous a tout de même donné l'impression de tourner en rond et de mettre involontairement en avant un côté caricatural de ses personnages. Surtout, la conclusion de cette saison 5 - qui n'a pas été réalisée par le créateur de la série, s'est révélée être une déception. Malgré une mise en scène de qualité, ce final n'a jamais semblé appartenir à la série que l'on a tant adorée ces dernières années, marquant davantage cette cassure qui s'était créée. Il était temps de tourner la page, dommage que ça se soit passé dans ces conditions.
Disponible sur My Canal.
La saison 1 de Riverdale aura finalement été la seule à bien à mater. Avec son esprit à la Twin Peaks et ses nombreuses références, on s'attendait à une adaptation réussie des Archie Comics. Mais la saison 2 était totalement WTF avec Archie (KJ Apa) qui collabore avec le FBI et se fait prendre une raclée par Hiram (Mark Consuelos) lors d'un combat de lutte, sans oublier un épisode musical barré. On avait l'impression de toucher le fond dans la saison 3 où Veronica (Camila Mendes) gère un bar clandestin alors qu'elle est lycéenne et que Penelope Blossom (Nathalie Boltt), la mère de Cheryl (Madelaine Petsch), dirige The Mapple Club, une maison close. Mais en fait, c'est encore pire dans cette saison 4 sortie en 2020 ! Parmi les intrigues ridicules de cette saison inédite, il y a eu la fausse mort de Jughead (Cole Sprouse) qui était courue d'avance. On s'est aussi demandé comment deux ados mineures, Veronica et Cheryl, pouvaient lancer leur marque d'alcool OKLM. A cela s'est ajouté Archie en justicier masqué, se prenant pour Batman. Sans oublier les vidéos non pas pornos de Kevin (Casey Cott), mais... de chatouilles. Et alors on a cru à une blague quand Edgar Evernever (Chad Michael Murray) a voulu s'enfuir dans une fusée. Avec de telles histoires, on se dit que les scénaristes de Riverdale n'ont vraiment peur de rien et surtout pas du ridicule.
Disponible sur Netflix.
Il est loin le temps où les zombies de The Walking Dead passionnaient la terre entière. Alors que la série se terminera avec sa saison 11, AMC ne lâche pas le morceau et a déjà annoncé un spin-off sur Daryl et Carol, en plus de la suite dee Fear the Walking Dead (dont une saison 7 vient d'être annoncée). Avec tout ça, on oublierait presque ce qui aurait dû être le carton de la rentrée, l'arrivée du 2e spin-off, The Walking Dead : World Beyond. Sauf que la série n'a pas vraiment eu le succès attendu, côté critique en tout cas. Il faut dire que le show, qui suit des jeunes 10 ans après l'apocalypse, n'a pas de quoi affoler les foules. Rien de bien nouveau sous le soleil des Etats-Unis dévastés par les zombies... Ce qui aurait pu être une vraie prise de risque est en fait resté trop convenu, trop sage comparé à la série originale. C'est donc une bonne nouvelle de savoir qu'elle n'aura que deux saisons. Si on va jusque là évidemment.
Disponible sur Amazon Prime Vidéo.
Avant que vous nous lanciez des tomates, une précision : on adore Lucifer ! Tom Ellis est notre chouchou et on était à fond devant la première partie de la saison 5. Sauf qu'à notre grande surprise - et à notre grande tristesse - c'était quand même loin d'être passionnant. On ne sait pas trop dire pourquoi, peut-être des révélations trop rapides (comme celle sur l'identité de Michael) ou bien des "surprises" qui n'en sont pas (qui croyait vraiment qu'Ella allait trouver l'amour comme ça ?) mais on s'attendait à mieux. Allez, Lucifer fera mieux avec la partie 2 et la saison 6. On espère.
Disponible sur Netflix.
Article rédigé par Aubéry Mallet, Lola Maroni, Marie Piat et Quentin Piton.