Jeudi 23 juin 2022, Mediapart a publié une enquête particulièrement choquante qui a fait trembler le monde de YouTube. Celle-ci recueillait le témoignages de 8 femmes et quelques uns de leurs proches qui révélaient qu'elles auraient été victimes de violences psychologiques, sexuelles et comportement jugé problématique de la part du YouTubeur Léo Grasset, plus connu sur la plateforme sous le pseudo DirtyBiology. L'une d'elle a même dévoilé qu'elle aurait été victime d'un viol en juillet 2016.
Des révélations qui ont créé une onde de choc sur les réseaux sociaux et qui ne sont logiquement pas restées sans conséquences. Alors que les Internautes se sont empressés de présenter leur soutien envers les 8 femmes, ils n'ont également pas hésité à se désabonner de la chaîne du vidéaste en guise de manifestation. Aussi, en l'espace de 24h, Léo Grasset a notamment déjà perdu près de 50 000 abonnés sur YouTube.
Face aux accusations de ces 8 femmes et à la défiance du public à son encontre, Léo Grasset - qui n'avait pas souhaité répondre aux questions des journalistes de Mediapart au moment de l'enquête, a finalement décidé de réagir dans la soirée du 23 juin 2022 en publiant un communiqué sur Twitter et Instagram.
A travers celui-ci, il y déclare notamment, "Je conteste totalement les accusations relayées à mon encontre. J'ai toujours été attentif au respect du consentement de l'ensemble de mes partenaires". Puis, afin de prouver sa bonne foi, il révèle ensuite, "Je me tiens à l'entière disposition de l'autorité judiciaire si elle estimait nécessaire d'ouvrir une enquête".
Néanmoins, s'il assure qu'il a toujours été du côté des victimes dans le cadre de telles affaires, se considérant comme "résolument favorable au mouvement de libération de la parole", le créateur n'hésite pas à rappeler qu'il sera prêt à passer à l'offensive "pour [se] défendre contre ces allégations", mais également pour faire respecter "[son] droit à la présomption d'innocence" et réagir contre "tout propos injurieux ou diffamatoire à [son] égard".
Enfin, s'il préfère aujourd'hui "[s]'abstenir de tout commentaires" sur les conseils de ses avocats, il espère "pouvoir répondre sincèrement à tout cela" quand le moment sera venu. Quand ? Comment ? Il ne l'a pas précisé.
A noter que ce communiqué n'a pas eu les effets escomptés. Sur Twitter, les réactions au texte publié par Léo Grasset sont au contraire négatives et les internautes se révèlent en colère devant les propos du YouTubeur. "Bien que résolument favorable au mouvement de libération de la parole je porterais plainte pour diffamation si la susdite parole devait me concerner" ironise une personne, tandis qu'une autre déplore, "Mais ce texte a été copié/collé par combien de types ? À chaque boug ayant ce type d'accusations j'ai l'impression de voir le même texte".
De même, certains se plaignent du ton menaçant du communiqué, "Vouloir prouver son innocence par l'intimidation. Chaud un peu", "Difficile de ne pas voir une menace derrière ces écrits. Quitte à dire ça, autant ne rien écrire du tout."